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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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14 octobre 2010

"Le reste est silence"

9782742788071 de Carla  Guelfenbein

4ème de couverture :

Tommy a douze ans, et une maladie cardiaque qui lui interdit les jeux turbulents des garçons de son âge. Caché sous une table, il s’amuse à enregistrer sur son Mp3 le joyeux verbiage d’un banquet nuptial. Et voilà que l’on parle de sa mère, brutalement disparue dix ans plus tôt. Une brèche s’ouvre dans les secrets si bien gardés d’une famille recomposée, comme il en existe tant. La vie que tous croyaient ordonnée et paisible dérape, et les liens se distendent à mesure que l’histoire se tisse. Dans les non-dits de l’autre, chacun cherche sa propre vérité. L’enfant découvre à travers la mort violente de sa mère l’improbable “faute” de la judéité. Le père voit se raviver l’abyssale impuissance à protéger ceux qu’il aime. Et la belle-mère d’affronter une fragilité qui lui vient de l’enfance, une incapacité d’aimer et d’être aimée.

Le reste est silence explore avec grâce la part d’ombre de chacun – cet infime espace intime auquel même l’amour ne peut donner accès – pour rappeler que c’est l’addition de toutes ces blessures qui constitue la pierre angulaire de l’édifice familial.

Extraits :

" Le soleil ne va pas tarder à se coucher, l'ouest se teinte de rouge, les souvenirs se fraient un passage et s'installent dans un après-midi d'été, quand je commençais d'entrevoir le malheur. '

‎"Ce qui m'arrête maintenant, ce n'est pas la peur de perdre ce que j'ai, mais la conviction que, quoiqu'il arrive, je finirai par me retrouver face à la réalité et à ses misères."

‎..."Et je retrouverais le bonheur prudent que j'éprouvais il n'y a pas si longtemps. Pourtant je résiste. Et voici bien ce qui me perturbe le plus : cette femme impavide qui assiste d'un lieu lointain à la destruction de ce qu'elle prenait pour tout le reste de sa vie."

‎"Les souvenirs se construisent avec délicatesse avant de se déposer dans la mémoire ; mais ils ne figent pas, ils se transforment au rythme des sentiments qui les accompagnent, jusqu'au jour où il devient malaisé de distinguer la part de vérité qu'ils contiennent."

"Parfois les mots sont comme des flêches. Ils vont et viennent, blessent et tuent, comme à la guerre."

"Grandir, c’est comme gravir une montagne avec une grande pancarte autour du cou sur laquelle est écrit : OUBLIE…"

“ Quand peu à peu la passion s’éteint, nous vivons de souvenirs, d’intentions, de loyautés et de sentiments qui possèdent autant sinon plus de valeur que l’ardeur à laquelle ils ont succédé. Il y a encore quelques semaines, comprendre cela me semblait être un signe de maturité, mais aujourd’hui je trouve que c’est une élégante boîte vide. Nous sommes le théâtre d’innombrables processus invisibles, des cellules meurent, d’autres naissent, certaines entreprises s’arrêtent et d’autres démarrent. Et soudain nous avons changé.”

Mon avis : une grande découverte ! J'ai pris au hasard ce livre à la bibliothèque car je n'avais plus le temps de fouiner dans les rayons...Et pourtant...Est ce un hasard, une coïncidence que ce livre me corresponde si bien, que l'écriture me ressemble,  que cette histoire me colle à la peau de cette façon ?

Le titre, la photo de la couverture, tout y était pour m'attirer... Je suis rentrée dans l'histoire d'une famille recomposée. Je la connais cette famille ! si bien.... Je me suis retrouvée dans une fête de famille, doucement, imperceptiblement (mot dur que j'aime) sous une table et là comme dans toutes ces fêtes que j'ai en horreur, j'ai entendu.... Oui parce qu'il faut toujours que des femmes (souvent des femmes) disent nimporte quoi ou leur vérité sur un évènement qui ne les regardent pas.... Et il y a toujours un enfant pour écouter, se prendre des paroles qui font mal en plein coeur....Puis Carla m'a entraïnée dans les pensées des autres membres de cette famille aussi fragiles que cet enfant et je n'ai plus voulu les quitter. J'ai suivi, angoissée leur voyage au fin fond d'eux même et j'en suis revenue troublée, tremblante, mais avec ce sentiment de vécu...

Bravo Carla je suis déjà à la recherche de vos autres romans !

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