"les tribulations d'une caissière"
4ème de couverture :
"Tu vois si tu ne travailles pas bien à l'école, tu finiras caissière comme la dame." C'est dit, c'est pesé, emballé, étiqueté. Et pourtant...
Elle s'appelle Anna, elle a vingt-huit ans, un diplôme universitaire de littérature et huit ans d'expérience derrière une caisse de supermarché. Un métier peu propice aux échanges, ponctué de gestes automatiques...
Anna aurait pu se sentir devenir un robot si elle n'avait eu l'idée de raconter son travail, jour après jour. Elle vous a vu passer à la caisse. Vous avez été des clients faciles ou des emmerdeurs, riches ou pauvres, complexés de la consommation ou frimeurs. Vous l'avez confondue avec une plante verte ou vous lui avez dit bonjour, vous avez trépigné à l'ouverture du magasin ou vous avez été l'habitué nonchalant des fermetures. Anna, vous l'avez draguée, méprisée, insultée. Il ne se passe rien dans la vie d'une caissière ? Maintenant, prenez votre chariot et suivez Anna jusqu'à la caisse.
Celle que vous oubliez de voir vous a bien vu et raconte.
Extraits :
"Il faudra revenir demain et après demain et les jours d'après. Et plus le temps passe et moins le métier de votre vie vous donnera envie de vous lever. Croyez-moi."
"Sachez tout de même que votre débilité avérée vous obligera à faire systématiquement appel au chef ou à son adjoint pour la moindre manipulation qui sont de vos prérogatives..."
"Et les caméras de surveillance ne vous quitteront pas des yeux. Elles sauront vous dissuader de piquer un petit somme ou de voler même une petite somme, de vous moucher dans le pain du client ou de vous mettre les doigts dans le nez."
"Le soleil brille tous les jours. les petits lapins gambadent joyeusement dans les prairies. la paix règne sur le monde. Et les hommes vivent dans une parfaite harmonie ou le respect de tous est la priorité de chacun. Une utopie ? Les lapins ne gambadent pas joyeusement ? Ne sourient pas ? Ben zut alors, c'est trop injuste..."
Mon avis : Evidemment ma première pensée est en relation avec mon propre métier : même combat... Mais il me faut reconnaître que le salaire n'est pas le même et quelques piécettes en plus aident à supporter l'incivilité du public.... Anna sam décrit son travail avec un humour mordant qui me plait bien. Dans son livre j'ai retrouvé tous ces clients que j'observe accrochée à mon caddy quand je ne peux faire autrement que suivre le mari dans la grande surface de la ville...ça fait sourire, rire et pourtant...Les journées doivent être longues dans ce travail, supporter les clients, le grand chef, le moyen chef le petit chef et son adjoint..... et les douleurs aux bras, dans le dos...le tout pour un salaire qui permet à peine de subvenir à ses besoins.... Joli témoignage Anna.