"femmes seules retirées loin des villes"
4ème de couverture :
Elles s'appellent Lucy, Alice, Geneviève. Elles vivent retirées loin des villes. Certaines l'ont choisi, d'autres subi. Toutes en parlent avec passion, dessinant en creux l'un des aspects les plus frappants de notre société. La France se peuple chaque jour davantage de femmes seules, sans que le phénomène soit clairement cerné. Cet ouvrage aborde le thème, non pas de la solitude citadine, "au milieu des autres", mais de la solitude radicale, à la campagne, peu évoquée dans les médias.
Que la solitude de ces femmes soit "survenue", "réparatrice" ou "nécessaire", chacune d'entre elles répond différemment aux enjeux d'une vie solitaire, aux exigences matérielles, à la peur, au contact avec les autres. Le lecteur y découvrira des destins bouleversants et des témoignages insolites, parfois d'une gaieté innatendue.
Extraits :
"Soit l'homme est un animal social et l'isolement une transgression, soit la société est corruptrice et la solitude une force morale."
"De quel sorte est l'espace qui sépare un homme de ses semblables et lui donne un sentiment de solitude ? J'ai découvert que vous avez beau exercer vos jambes vous ne rapprocherez pas beaucoup deux esprits." Henry David Thorneau
"Je suis dans un bonheur très particulier du chacun à sa place et tout va bien. " Anna
"La solitude, elle l'aime ou, du moins, la préfère à toutes les autres conditions quitte à l'élire pour le pas la subir."
"Elle a construit sa plénitude dans l'isolement, le silence et le refus."
"Il vaut mieux choisir ceux qui vous regardent plutôt que de fuir les regards."
"La solitude dans laquelle elle est restée se distingue du sentiment de solitude qu'elle a toujours senti en elle."
"Si elle ne laisse personne venir à elle, elle va vers les autres. Les gens je n'ai rien à leur prendre mais j'ai à leur donner."
"Je me trouvais déjà seule parmi les autres."
"Elles ne se constituent pas en un groupe isolé des autres, elles ont tout autant besoin de courage dans l'adversité des épreuves quotidiennes, mais il y a dans ces existences un plaisir de la solitude qui lui donne l'aspect d'un don."
"En société, j'ai l'air à l'aise mais c'est une apparence, ma vraie nature est d'être solitaire."
Mon avis :
C'est un sujet qui m'intéresse depuis quelques années, depuis mon arrivée dans cette région du sud ou contrairement à ma vie parisienne riche socialement, je me suis retrouvée seule entourée de monde. Bon je dois avouer que je suis profondément et inexorablement solitaire. Ma maison est mon refuge, le lieu où je me ressource et si je dois la partager (avec plaisir et amour) avec mon mari, je n'aime pas les intrusions de l'extérieur. J'avais déniché sur un blog d'une lectrice québecoise habitant à la campagne et très isolée un petit roman, une perle "une année à la campagne" de Sue Hubbel". J'ai constaté dans ce roman que cette femme qui demeurait isolée et loin de tout avait un vie sociale bien mieux remplie que les femmes de "la ville." Et j'ai adoré avec envie cette vie ! Alors me voilà avec le livre de Françoise Lapeyre entre les mains et le destin de quinze femmes. Le constat : ces femmes ont a peu près mon âge et même plus âgées comme si c'était l'expérience de la vie et les contraintes qui amènent à ce désir de vivre tranquille. Comme dans le livre de Sue Hubbel elles ont une vie sociale bien remplie même si elles sont à la limite, du moins certaines, de la misère. J'ai relevé des mots doux comme choix, plénitude et même bonheur. J'ai aimé la façon de Françoise Lapeyre de recueillir ces témoignages et de les retranscrire laissant toute la place à ces femmes pour s'exprimer, rajoutant une idée, un poème, une citation pour confirmer et si tout n'est pas "rose" dans la vie de ces femmes, j'aspire de plus en plus à ce mode de vie. Un très bon livre pour celles qui se posent des questions sur la vie tout simplement !