"les lits à une place"
4ème de couverture :
Pour avoir vu trop de couples déchirés, trop de mariages manqués (dont le sien !), Antoinette a décidé que le lit à une place est le seul vrai, le seul bon ! Mais comme cette amoureuse du célibat l'est aussi de l'amitié, elle a partagé sa maison sise au " Huit " d'une rue de Paris avec les trois êtres qui lui sont le plus chers : son fils Pascal, Catherine, l'amie d'enfance, et Michel, le copain de toujours. Chacun a son étage, chacun est libre, mais tous sont complices et solidaires. Pour eux, " le Huit ", c'est le nid, la forteresse, le refuge. Jusqu'au jour où l'heure des tentations sonne... Pour Michel, c'est le démon de midi, les paradis artificiels pour Pascal, les exigences d'un fougueux tempérament pour Catherine. Quant à Antoinette...
Extraits :
« … Il faut humer sa vie avant de la vivre. »
« Mais, bon sang, que les gens gentils sont emmerdants. »
« Elle, ne s’étant jamais sentie vraiment jeune, ne se sent pas vieillir. Elle vit comme elle a toujours vécu. Calmement. Sans jamais éprouver ce fameux sentiment de frustration… »
« … Le choix est simple : ou tu acceptes de vieillir avec tous les inconvénients que cela comporte en essayant toutefois de les pallier au maximum et tu n’emmerdes pas les autres, ou bien tu n’acceptes pas – ce qui est ton droit – et tut te flingues au plus vite. »
« Elle regarde les choses en face, sans se regarder en les regardant, sans verre déformant qui en grossirait ou en amenuiserait le contenu dramatique, en les tenant à distance des réactions conventionnelles où entre le plus souvent une part de comédie. »
« J’aime mieux souffrir à cause d’une vérité que d’être heureux grâce à un mensonge. »
« ça l’agace cette manie qu’on a maintenant de donner une telle importance au temps comme si le bonheur des gens dépendait d’un baromètre. »
« On vulnérabilise les gens à force de les apitoyer sur leurs frissons dans le dos et sur l’humidité de leurs pieds. »
« Pour leur rappeler leurs responsabilité d’adultes, on remplace les képis de la gendarmerie par les plumes de bison futé. »
« Il pataugeait dans l’expectative, il s’organise dans la certitude. »
« Il va falloir à la fois espérer et ne plus attendre. »
« La vie n’est pas une ligne continue. C’est une succession de moments. »
« Les enfants, ce sont des billets de loterie. Tu peux gagner, perdre ou retrouver ta mise. »
« Il arrive souvent qu’on éprouve le besoin de consoler ceux qui nous blessent du mal qu’ils nous font, par souci sans doute de garder le beau rôle… »
« Je suis actuellement quelqu’un qui ne me plaît pas du tout. »
Mon avis :
Lire l’apologie du célibat sur un mode comique, croustillant, délicieux à une époque où les célibataires cherchent à se caser à tout prix, est comme manger une sucrerie avant le repas, c’est exquis !