Noces
ISBN : 2070360164
Éditeur : Gallimard (1972)
4ème de couverture :
Je me souviens du moins d'une grande fille magnifique qui avait dansé tout l'après-midi. Elle portait un collier de Jasmin sur sa robe bleue collante, que la sueur mouillait depuis les reins jusqu'aux jambes. Elle riait en dansant et renversait la tête. Quand elle passait près des tables, elle laissait après elle une odeur mêlée de fleurs et de chair.
Extraits :
Noces :
« Ce n’est pas si facile de devenir ce qu’on est, de retrouver sa mesure profonde. »
« On vit avec quelques idées familières. Deux ou trois. Au hasard des mondes et des hommes rencontrés, on les polit, on les transforme. Il faut dix ans pour avoir une idée bien à soi dont on puisse parler. »
L’été :
« … Si l’on veut sauver l’esprit, il faut ignorer ses vertus gémissantes et exalter sa force et ses prestiges. Ce monde est empoisonné de malheurs et semble s’y complaire. Il est tout entier livré à ce mal que Nietzsche appelait l’esprit de lourdeur. N’y prêtons pas la main. Il est vain de pleurer sur l’esprit. Il suffit de travailler pour lui. »
« J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer, tous les luxes alors m’ont paru gris, la misère intolérable. Depuis, j’attends. »
« Je suis poli de toutes mes forces. »
Mon avis :
Remettre le livre dans le contexte de son époque (1938) et savourer : voici mon conseil. Un retour aux sources pour l’auteur, beaucoup de questions existentielles, une quête, presque une enquête sur la mort, le plaisir, le bonheur. A la recherche de la relation d’une ville avec la solitude et la description de la beauté des paysages. J’ai visité avec l’auteur des villes méditerranéennes qui n’auront peut- être plus jamais la même saveur.