Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi
de Katherine Pancol
ISBN : 2226208313
Éditeur : Albin Michel (2010)
4ème de couverture :
Souvent la vie s’amuse.
Elle nous offre un diamant, caché sous un ticket de métro ou le tombé d’un rideau. Embusqué dans un mot, un regard, un sourire un peu nigaud.
Il faut faire attention aux détails. Ils sèment notre vie de petits cailloux et nous guident.
Les gens brutaux, les gens pressés, ceux qui portent des gants de boxe ou font gicler le gravier, ignorent les détails.
Ils veulent du lourd, de l’imposant, du clinquant, ils ne veulent pas perdre une minute à se baisser pour un sou, une paille, la main d’un homme tremblant.
Mais si on se penche, si on arrête le temps, on découvre des diamants dans une main tendue…
Et la vie n’est plus jamais triste. Ni le samedi, ni le dimanche, ni le lundi…
Extraits :
« Je ne supporte plus qu'on me considère comme une moitié d'humain, qu'on s'essuie les mains sur mes seins et qu'on me confonde avec une paroi de plexiglas. »
« Je ne survivrais pas. Inutile de faire la fanfaronne, je perdrais le goût et la parole, le goût de la vie et la force de protester. »
« Elle se dit que c'était exactement cela être ridicule : vouloir être plus aimable, plus originale, plus intelligente qu'on n'en a les moyens et s'étaler devant tout le monde. »
« Il y a des gens avec qui l'on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien... Encore heureux quand ils ne vous détruisent pas. Et puis.... Il y a ceux que l'on croise, que l'on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie. »
« Je ne suis pas de ceux qui pensent que la souffrance est la première marche du bonheur. »
« On est seul responsable de sa vie. Il ne faut blâmer personne pour ses erreurs. On est soi-même l’artisan de son bonheur et on en est parfois aussi le principal obstacle. »
« Je crois bien que c’est ça le vrai amour : avoir l’impression d’être dans sa vie, pas à côté. Au bon endroit. »
« On a tous nos cicatrices, certaines sont à l’extérieur et se voient, certaines sont à l’intérieur et invisibles et c’est mon cas. »
« Elle avait trouvé le défaut de sa cuirasse. Le tout petit défaut qui lui faisait un croche-pied et la maintenait dans la peur. »
« Elle regardait sa vie lui échapper et hésitait à la comparer à un champ de décombres ou à une aube nouvelle. »
« Comme si le bonheur ne devait pas durer. Comme si ce n’était qu’une étape, un moment de rêpit, avant d’affronter une nouvelle épreuve. »
« … J’ai compris que mes parents n’étaient pas responsables, qu’ils étaient le résultat de leur éducation, des erreurs de leurs parents, et j’ai décidé de ne garder d’eux que le meilleur. »
« Si vous ne croyez pas en vous, comment voulez-vous que les autres y croient ? »
« On ne se voit pas sombrer. On se dit qu’on dort, que c’est un cauchemar… On cesse de payer le loyer, on oublie de déjeuner, de se coiffer, de s’endormir, de se réveiller, bientôt on n’a plus faim, on n’a plus soif, le corps flotte dans les habits, on est étonné d’être toujours vivante. Les amis vous évitent. Quand vous avez des problèmes, les gens ont peur que ça s’attrape. C’est contagieux le malheur… »
« Les mots qu’on va écrire, il ne faut pas les dire, il faut qu’ils restent neufs. »
« … Je la trouvais plutôt gaie, la vie avant… Mais depuis quelques temps, je la repeins en noir, la vie me brûle comme le sel sur une plaie ouverte… Elle m’écorche, gratte, décape, désincruste. »
« Il faut occuper ses mains quand le cœur flanche. C’est le plus sûr moyen de repousser le chagrin. »
« On se moque des gens qui rêvent, on les gronde, on les fustige, on leur remet le nez dans la réalité, on leur dit que la vie est moche, qu’elle est triste, qu’il n’y a pas d’avenir, pas de place pour l’espérance. Et on leur tape sur la tête pour être sûr qu’ils retiennent la leçon… Et pourtant… Et pourtant… Si on n’a pas de rêves, on n’est rien… »
Mon avis :
Je me suis glissé, une troisième fois et avec bonheur dans le monde de l’auteur, un savant mélange de réalisme sur la situation des femmes en particulier et une bonne dose d’imagination et même un sacré grain de folie pour alléger le tout. Une bonne recette alléchante qui m’a fait lire un sacré pavé en quelques jours, noter des dizaines de citations. C’est ce que j’attends d’un livre : l’évasion totale de mon monde avec un brin de réalisme qui me dit : « Ah oui, je connais cette situation, ce sentiment. » Pas besoin de lire les deux premiers tomes de cette saga pour comprendre l’histoire. A savourer !
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