Les visages

 de jesse Kellerman

Julie Sibony (Traducteur)

ISBN : 2355840261

Éditeur : Sonatine Editions (2009)

4^ème de couverture :

La plus grande œuvre d’art jamais créée dort dans les cartons  d’un appartement miteux. Ethan Muller, un galeriste new-yorkais, décide aussitôt d’exposer ces étranges tableaux, qui mêlent à un décor torturé d’innocents portraits d’enfants. Le succès est immédiat, le monde crie au génie. Mais un policier à la retraite croit reconnaître certains visages : ceux d’enfants victimes de meurtres irrésolus…

Extraits :

« Il est difficile de se regarder soi-même avec un œil critique et objectif. »

« Le narcissisme n'est pas capable de digérer une trop grande dose de culpabilité. Il la régurgite sous forme de rage. »

« On peut être entouré de monde et pourtant seul. La solitude est l'état intrinsèque de l'homme. Créé seul, il meurt seul ; et ce qui se passe entre les deux est tout au mieux un palliatif. »

« Nous n’avons chacun qu’une histoire à raconter et nous devons le faire comme ça nous vient naturellement. »

« On sait des choses sur quelqu’un dès la première fois qu’on le rencontre. Il suffit d’observer ses mains, par exemple. »

« Il est vrai que nous sommes, à dessein ou par hasard, une espèce curieuse, et que l’ignorance crisse à l’intérieur de nous… »

« Lorsque des gens qu’on connaît font quelque chose qui ne leur ressemble pas, on se force à réviser notre jugement ; on se retourne sur le passé et des détails insignifiants deviennent soudain éclairants. »

« Il n’y a aucune honte à être quelqu’un d’ordinaire ; ça n’implique pas de jugement moral. »

Mon avis :

Plus un drame familial qu’un polar, le narrateur nous entraîne dans une enquête et une traque, tout en exerçant son métier de galeriste,  exposant  ces portraits d’enfants retrouvés. Malgré sa vie facile où l'argent n'est qu'un accessoire, encore un être qui se pose des questions sur sa vie, qui remet tout en question sur un ton cynique délicieux. Nos parents veulent-ils toujours notre bien, n’agissent-ils pas dans leur propre intérêt ? A méditer…