Huis-clos
ISBN : 2070368076
Éditeur : Gallimard (2000)
4ème de couverture :
Garcin, révolutionnaire lâche et mari cruel : douze balles dans la peau ; Inès, femme démoniaque qui rendra folle de douleur sa jeune amante : asphyxie par le gaz ; Estelle, coquette sans coeur qui noie son enfant adultérin : pneumonie fulgurante. Morts, tous les trois. Mais le plus dur reste à faire. Ils ne se connaissent pas, et pourtant, ils se retrouvent dans un hideux salon dont on ne part jamais. Ils ont l'éternité pour faire connaissance : quelques heures leur suffiront pour comprendre qu'ils sont leurs bourreaux respectifs. "L'enfer, c'est les autres".
Extraits :
« On meurt toujours top tôt - ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée ; le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie. »
« Est-ce que c'est possible qu'on soit un lâche quand on a choisi les chemins les plus dangereux ? Peut-on juger une vie sur un seul acte ? »
« Tu sais ce que c'est que le mal, la honte, la peur. Il y a des jours où tu t'es vue jusqu'au coeur. »
« La peur, c'était bon avant, quand nous gardions de l'espoir. »
« Moi, je suis méchante : ça veut dire que j’ai besoin de la souffrance des autres pour exister. »
« Votre silence me crie dans les oreilles. »
Mon avis :
Huis-clos :
Le regard des autres sur sa propre vie est souvent dérangeant et inquisiteur. Seul on peut toujours arranger notre vie, la raconter en prenant quelques libertés. Avec les autres, ce n’est pas aussi simple. Trois personnes, un homme, deux femmes, si différents, enfermés ensemble pour l’éternité. Une sorte de purgatoire ? Ou carrément l’enfer ? Ces trois personnages se persuadent et essayent de persuader les autres que rien dans leur vie ne permet de penser qu’ils méritent leur sort. Puis la vérité arrive petit à petit. Nous vivons à travers le jugement des autres et ici le non-dit devient aussi important que les paroles.