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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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14 décembre 2012

Cri de la chouette

cri de la chouette Hervé Bazin

 

ISBN : B0000DXSSZ

Éditeur : Grasset

 

 

4ème de couverture :

Folcoche, tout le monde s'en souvient : c'est le surnom dont les enfants Rezeau avaient affublé leur marâtre de mère. Après l'avoir combattue dans l'inoubliable "Vipère au poing", Jean Rezeau avait fui la tribu et s'était marié ; avait fondé une famille - sa revanche -dans "La Mort du petit cheval". Vingt-cinq ans plus tard, veuf, remarié avec Bertille dont il élève la fille, Salomé, parmi ses propres enfants, nous le retrouvons dans Cri de la chouette. Et revoilà Madame Mère, disparue de la vie de son fils qui refait surface chez lui.

 

Extraits :

« Il y a des jours où, de la famille on en a jusque-là. Il y a des jours où l'on sait que c'est une drogue, l'affection : ça vous tient, ça vous coûte, ça ne vous comble jamais et pourtant, dès que ça manque, vous voilà tortillé. »

 

« J'ai bien compris qu'à son sens on se ratait fort bien en réussissant. »

 

« Nous sommes acteurs, nous sommes auteurs, nous sommes spectateurs, tous : il n’y a pas de vraie différence, entre le drame vécu, lu, regardé, imaginé, raconté. Qu’il soit nôtre, qu’il soit celui d’autrui, c’est le même à des millions d’exemplaires répété, recommencé : il n’y a que les dates, les noms, les détails qui nous soient propres et, dans ce tragique privé, l’illusion de l’exceptionnel exaltée par l’intensité de l’instant comme les autres : qui ne m’aimait pas, que je rends, c’est l’exécrable banalité… »

 

« Comment refuser ? Je veux dire : comment refuser l’appât lorsqu’on a brusquement envie d’y mordre ? »

 

« On ne ménage pas ceux qui vous aiment : ils se croient aussitôt mis sur la touche. »

 

« Ce n’est pas la première fois que je surprends dans la bouche de ma mère ce ton voluptueux quand elle parle de la déchéance des siens. On dirait qu’elle s’y donne raison, qu’elle savoure ce châtiment privé, corollaire d’une condamnation générale. Que tout aille mal, n’est-ce point la preuve que tout allait mieux, dans l’ordre d’antan ? »

 

« Il y a des êtres à qui les circonstances semblaient donner moins de titres, qu’on a un temps ménagés par un scrupule et dont l’existence même, peu à peu, se met à combler la vôtre. »

 

« On n’aime pas qui on veut. On aime qui on peut. »

 

« On peut rarement être certain du bonheur d’autrui. »

 

« …Pour en avoir été victime, je répugne toujours aux surveillances, aux immixtions dans les affaires et les libertés d’autrui, même quand il s’agit de mes proches. »

 

« UN lieu n’est privilégié que par notre enfance et nous ne devons jamais le quitter si nous voulons qu’à leur tour nos enfants s’y accrochent. »

 

« Mieux vaut inspirer des regrets que des remords et, en tel cas, les laisser prospérer dans le dépaysement. »

 

Mon avis :

Folcoche fait irruption de nouveau dans la vie de son fils Brasse-Bouillon après un silence reposant pour ce dernier de plus de 20 ans. Il a aujourd’hui 48 ans et sa colère et son ressentiment sont apaisés. Il n’était pas pour faire rentrer de nouveau le loup dans la bergerie mais son épouse et ses enfants ne connaissant Folcoche que par ses récits, veulent l’accueillir.

Brasse-bouillon, avec son humour féroce, observe les efforts de sa mère qui va tenter de briser sa paisible vie familiale à travers un enfant et un secret de famille.

 

Brasse-Bouillon sera le seul au chevet de sa mère quand elle rendra son dernier soupir. L’histoire est finie et il fallait cette dernière expérience pour qu’il soit certain d’être libéré de l’emprise familiale. Au second plan de l’histoire nous assistons au déclin de la bourgeoisie. Je suis une inconditionnelle de Bazin mais je pense qu’il faut soit souffrir d’empathie, soit se sentir concerné par les rapports difficiles entre parents et enfants  pour savourer cette histoire.

 

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Commentaires
P
Le 4ème de couverture à du t'inspirer ;) je pense effectivement que pour être touché il faut pouvoir s'identifier un minimum.
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