Ma vie contre la tienne
ISBN : 2221071298
Éditeur : Robert Laffont (1993)
4ème de couverture :
Dans Vivre d’aimer, son premier livre autobiographique, Annie Girardot tenait le premier rôle. Le tempérament généreux de la grande comédienne imprimait à cette confession sans fard les couleurs de la passion.
Aujourd’hui, Ma vie contre la tienne, son deuxième livre, chante l’absente : sa mère qui est morte alors qu’Annie avait pris goût à l’écriture et commencé à trouver son langage de pure émotion. Sa mère qui l’a accompagnée dans cette nouvelle étape de sa vie et l’a aidée, dans son ombre, à tenir son journal intime, son livre d’heures, durant ces trois dernières années.
Trois années marquées par des épreuves personnelles, étroitement mêlées aux évènements qui ont secoué le monde et dont l’actrice, voyageant à travers l’Europe, entre Paris et Moscou, a été le témoin ultrasensible. Grâce à sa mère, miraculeusement présente dans ce livre, Annie Girardot est sortie grandie de cette traversée périlleuse.
Quand on perd une mère, on peut encore vivre de son amour. Et quand vous naît un petit-fils, redonner vie au petit garçon que vous n’avez pas mis au monde. C’est l’expérience que retrace Ma vie contre la tienne et qui transforme la douleur en joie. Les femmes se reconnaîtront dans cette comédienne qui se passionne sans être militante, qui appelle à l’indépendance sans sectarisme, qui dit ses vertes vérités et défend le naturel en se moquant des modes qui « se démodent ».
Le complément indispensable de Vivre d’aimer.
Extraits :
« L'envergure, ça se mérite, ça s'apprend, le talent ne suffit pas. »
« La vie, les sensations ne sont que d'infimes papillons, qu'effluves. Pourquoi ce moment ? Parce qu'il est là, bien présent et exigeant. »
«Le satellite est à l’image et au diapason de mon imagination, et mon ressort est ma création. L’inertie est ma fin. »
« Au secours, maman, donne-moi ta main, ton regard. »
« Du bien, du poli, de l’humain, un sourire et j’explose. Je trouve la route, besoin de merde d’impolitesse, pour trouver au-delà de l’évidence, le chagrin, le pardon… »
« …Mes copains, mes amis, vous que je n’ai jamais oublié, les sans-gîtes, que celui du cœur, les tu crois ?... »
« Je cherche ma mémoire mais ne la trouve plus. J’ai perdu quelques bouts ou bribes de ma mémoire. »
« Il m’est arrivé très souvent au cours de mon existence de pressentir quelque chose ou d’attendre un évènement inattendu, de la flairer, prête à bondir dès qu’il pointera le bout de son nez. C’est cela l’aventure. Tu dois faire abstraction de tout passé, toute attache, rester sur ton propre cordon, ce pourquoi tu es là et pas ailleurs. »
« L’amour de celui qui ne te connaît pas est plus fort que celui qui te connaît. »
Mon avis :
A la période où le manque se fait sentir, surtout le manque de sa maman, je lis ce livre d’Annie Girardot, des mots jetés sur le papier, des mots d’amour, mais aussi parfois des mots pour exprimer sa rébellion et sa vision des évènements dans le monde des années 90. Sa mère est décédée et Annie doit poursuivre sa route seule. Ses mots font mal et en la lisant je me suis dit que ce n’était pas plus mal que je ne connaisse pas un tel amour fusionnel avec ma mère. J’avais les larmes aux yeux, le nœud d’angoisse à l’estomac, comment survivre à ça ? En exprimant sa colère, son désarroi, son amour. En traçant sa route, toujours et encore, plus loin. Un bel hommage, un cri d’amour à ne pas lire avant les fêtes de fin d’année si vous êtes sensible.