Je t'ai donné la vie

 de Louise Voss

Laurence Kiefé (Traducteur)

ISBN : 2258066018

Éditeur : Les Presses De La Cite (2006)

4^ème de couverture :

Anna, jeune comédienne, désespère de tenir un enfant dans ses bras : plusieurs fausses couches et surtout la mort de son bébé à la naissance l'ont fragilisée et ont ébranlé son mariage. Le jour où elle reçoit une lettre d'un inconnu, Adam, la remerciant d'avoir sauvé son fils Max grâce à un don de moelle osseuse, elle est bouleversée. Dès lors, Anna n'a plus qu'un désir : faire la connaissance de cet enfant qu'elle a arraché aux griffes de la mort et qui va compenser la perte de son bébé. Sans dévoiler son identité, elle prend contact avec Adam, qui enseigne l'art à des adultes, en se présentant comme une éventuelle stagiaire. Cette rencontre est décisive. Très vite, Anna se rapproche d'Adam et de Max, au point de vouloir partager leur vie de famille... A travers les errements d'Anna, prête à toutes les folies pour connaître les joies de la maternité, Louise Voss trace le portrait subtil et tendre d'une femme à la poursuite du bonheur.

Extraits :

« Mais je me suis rendu-compte à temps à quel point je donnais dans l'auto-apitoiement et j'ai fait un effort colossal pour alléger mon ton. »

« J’ai haussé les épaules, sentant le voile noir de la dépression s’abattre doucement sur moi, écœurant, gluant. »

«J’avais sans doute toujours eu un penchant pour le mensonge, que je n’avais pas voulu voir. J’estimais que ce genre de mensonges n’était que des mots qui rendaient les choses plus acceptables pour les autres, comme si je leur faisais une fleur en mentant. »

« Ils sentaient mes échecs comme un virus qui aurait flotté dans l’atmosphère pour mieux se mélanger à la poussière ambiante… »

« Nous avions tous les deux peur de la familiarité terrible de l’histoire ; de l’espoir qui monte avant d’être pulvérisé en mille morceaux. »

« Je me suis tellement habitué à trouver cela insupportable que je l’ai supporté. »

« Affronter cela, c’était bien trop gigantesque. J’étais allée beaucoup trop loin. J’ai repoussé l’horreur dans un coin de mon esprit et j’ai serré les dents. »

Mon avis :

J’ai  rarement vu une femme aller aussi droit et aussi vite dans le mur. La dépression et le désespoir peuvent faire des ravages. Anna n’essaye même pas d’être sympathique, elle est en mode survie, s’est focalisée sur cet enfant qui a reçu son don de moelle osseuse et fait un transfert monstrueux. Mais c’est la vie, hein ? Une femme est rarement parfaite et ce livre est peut être un condensé du pire, bien que j’annoterai, comme mes professeurs en bas de mon livret scolaire, « peut mieux faire ».  Non, ne partez-pas, cette histoire se termine bien, Anna finira par trouver la paix et le bonheur. Je ne suis pas sûre que dans la vraie vie, elle ait eu cette chance, mais bon…

Comments

[Patounette]

Ce livre à l'air éprouvant et effectivement je pense que dans la vraie vie le happy end n'est pas toujours au rendez-vous ! Ce livre à sombre mais ta critique l'éclaire un peu !