Un autre amour

de Kate O'Riordan

ISBN : 2070446255

Éditeur : Gallimard (2012)

4^ème de couverture :

Connie et Matt Wilson sont parvenus à réaliser leur rêve ; ils vivent avec leurs trois enfants dans une charmante maison londonienne. Alors qu’ils profitent d’un week-end pour passer un séjour romantique à Rome, tout bascule : Matt annonce à Connie qu’il ne rentrera pas avec elle. Elle retourne à Londres, retrouvant ses trois garçons, seule.

Extraits :

« Dans un aéroport, on n’est nulle part. On peut être n’importe qui, vivre la vie de quelqu’un d’autre. Un court moment on peut même réussir à oublier la sienne. »

« Le sens de l’humour permettait de tout supporter. »

« Il y avait ce voile d’incompréhension déconcertant dans ses yeux verts comme s’il voyait le monde avec un regard qui n’était pas tout à fait prêt à l’appréhender. »

« Un long mariage nécessitait des complicités tacites afin de tenir debout. »

« Je ne me reconnais pas. Je ne sais pas si c’est mon moi réel, celui que j’aurais dissimulé toute ma vie. Ou juste une mauvaise excuse pour faire une pause dans la réalité. »

« On ne peut pas vivre d’autres vies que celles qu’on a vécues. »

« C’était drôle comme, dans les moments de détresse, les expériences de toute une vie se réduisaient à l’essentiel, au plus élémentaire, à l’essence de la mémoire, balayant tout le superflu. L’odeur d’une cuisine. Un bol de soupe. La maison. »

« C’est comme si un truc énorme de ton enfance continuait à vivre dans une poche enfouie tout au fond de toi toute ta vie. »

« La colère, le refus, le déni, ce sont des clichés – mais c’est comme d ‘être en dehors de soi-même, de regarder les émotions se présenter à point nommé. Et elles sont presque dérangeantes en réalité. »

« Certains soirs, elle allait se coucher sans savoir qui elle serait en se levant le lendemain matin. »

« Et bien je n’ai pas l’intention d’être la pierre sur laquelle tu affutes ta précieuse conscience. Permets- moi de te le dire : on a tous nos petits secrets. On doit tous vivre avec. C’est à ton tour de te sentir un peu merdeux sur les bords. Bienvenue dans le monde réel. »

« Comment ont-ils pu faire de moi une personne inexistante, une quantité négligeable. »

« C’est drôle, non ? Nous sommes tous capables d’à peu près n’importe quoi. »

« Les peines les pires sont celles qu’on ressent quand quelqu’un ne veut surtout pas vous en faire. »

Mon avis :

On commence par une rupture classique. Connie rentre chez elle désespérée et Matt reste à Rome. Il a certainement oublié de dire à sa femme que ce voyage à Rome n’était qu’une excuse pour retrouver son premier amour. Le reste de l’histoire ? Une sacrée remontée dans le temps, le temps de l’enfance, le temps de l’innocence ou pas. On observe les trois garçons du couple vivant chacun à leur façon  la désertion du père, l’amie fidèle de la famille et tous ceux qui entourent le couple. Des portraits réalistes, humains où chaque être souffre de cette situation. Mais, parce qu’il y a un mais, il faut se méfier d’une femme bafouée, surtout d’une femme  capable de tout et du pire pour avoir sa place auprès de l’être aimé. Et là est le génie de l’auteur. A savourer par toutes les femmes, à lire d’urgence par tous les hommes….

Comments

[Pahi]

Me voilà mise en appétit ;-)

Bisous et bonne soirée.

[Patounette]

À lire le quatrième de couverture j'avais des doutes, en lisant les citations déjà beaucoup moins. J'aime ce petit clin d'œil dans ta critique ! Ça donne envie finalement !