L'ivresse de la bascule
ISBN : 2756102989
Éditeur : Léo Scheer (2011)
4ème de couverture :
Célibataire endurcie, Constance de Mazan n'a qu'une idée en tête : rencontrer l'homme de sa vie. À quarante-trois ans, elle a tout essayé, en vain. Au moment où nous la rencontrons, elle vient de passer à la vitesse supérieure en se décidant à surfer sur Meetic. Mais elle se heurte à un problème : comment concilier les joies de l'indépendance et la recherche de l'âme sœur ?
Extraits :
« Non qu’elle ne supportât la solitude – elle baignait dedans depuis sa petite enfance et s’y était accoutumée avec une tendance involontaire à la rechercher – mais elle voulait ressembler à la femme parfaite de notre société. »
« C’était bon d’être franc de temps en temps. Vis-à-vis des autres, bien sûr, mais aussi de soi-même. »
« Finalement, la vie, la vraie, celle en société, ne lui apporte que souffrance et déception. »
« Moins elle a confiance, plus elle est maladroite. »
« Que reste-il au réveil ? Le silence de la vie et la cruauté du jour. »
« Si les actes sont, par essence, explicites, les pensées qui les précèdent et les font naître le sont beaucoup moins. Un geste ne traduit pas forcément une pensée. Il peut même la trahir. »
« De même que le savoir permet de développer subtilité et tolérance, l’ignorance peut pousser au manichéisme.. »
« Lequel d’entre nous n’est pas tenté d’abuser du pouvoir qui lui est conféré ? Celui qui est bien dans ses pompes n’a pas besoin d’écraser l’autre. Lequel d’entre nous peut se targuer d’être bien dans ses pompes ? »
Mon avis :
En refermant le livre je ne comprenais ni le message, ni pourquoi une lectrice de mon bourg l’avait choisi pour la journée de la femme. Je pensais insipide, Causette et cendrillon des temps modernes. Oui mais voilà, l’auteure est musicienne et le temps de la nuit a fait son œuvre. L’histoire, telle une petite musique insidieuse est restée dans mon cerveau et j’ai enfin compris. Est-il trop tard, à quarante ans, quand on a connu les hommes mais pas l’amour ? Peut-on enfin se faire accepter par ses collègues quand on est différente ? La solitude est-elle une tare ? Les histoires d’amour finissent toujours mal mais souvent à cause d’actes manqués. J’arrive à la fin du concerto et je suis ravie. Les sentiments et la vie en société disséqués par l’auteur sont parfaits pour la journée de la femme. La scène du restaurant dès les premières pages restera dans ma mémoire souriante. Une femme un peu éméchée sortant des sanitaires du restaurant avec sa jupe coincée dans la culotte….rejoignant son éventuel futur…. Un régal ! Mesdames, je sais il y a la journée de la jupe, mais mettez plutôt un pantalon quand vous allez à la rencontre de parfaits inconnus !