Zona Frigida
ISBN : 226405624X
Éditeur : 10-18 (2012)
Prix des lecteurs 2012 de la Médiatèque de Redon
4ème de couverture :
Qu’est-ce qui a bien pu pousser Bea, jeune caricaturiste branchée de 35 ans, à s’inscrire pour une croisière à destination des terres du Grand Nord ? La croisière, d’abord : un concept plutôt destiné au Troisième âge et pas à une célibataire croqueuse d’hommes comme elle... La destination, ensuite : le Svalbard, dite « Zona frigida », aux confins septentrionaux de la Norvège, ne constitue pas un territoire des plus accueillants. On prétend même qu’il y fait si froid que tous les animaux sont devenus blancs... Autant dire que la présence de Bea sur ce cargo a de quoi susciter la curiosité de ses compagnons de route. Si la jeune femme a prétexté auprès de ses proches le besoin de rompre avec son quotidien, il apparaît rapidement que ses motivations sont tout autres : Bea a des comptes à régler avec son passé et ce voyage devrait lui permettre de repartir à zéro. La croisière d’agrément va vite se transformer en cauchemar pour certains passagers...
Extraits :
« Toute ma vie je me suis efforcée de rester fidèle à l'individualisme, fuyant tout ce qui ressemble à une forme d'appartenance à un clan ou à une coterie. »
« En principe, le matin, je suis nulle pour bluffer avant d’avoir pris mon café, mais il m’arrive, en écoutant ma propre voix, d’avoir l’impression qu’elle est branchée sur pilote automatique pour débiter des mensonges à la chaîne. »
« Quand tout va bien, les gens superstitieux paniquent et se disent : ça ne peut pas durer, il va y avoir un problème, forcément. »
Mon avis :
Bea boit comme un trou, fume comme un pompier, assume sa sexualité libre et préserve sa liberté à tout prix et malgré son boulot est fauchée. Bea avait tout pour me plaire, surtout quand elle réserve sa place sur un bateau pour faire une croisière vers le grand Nord alors que les gens normaux vont vers le sud. Elle ne donne aucune explication à ses proches et part. Elle observe beaucoup Bea, et nous dresse un tableau sans complaisance de ses compagnons de galère, pardon croisière. Les sentiments sont exacerbés dans un lieu fermé et là sur le petit bateau, ça ne pardonne pas. Bea a pris des provisions de boisson, de cigarettes, a même trouvé un homme potable. Le cheminement de la pensée de cette femme est compliqué et lent. Qu’a-t-elle vécu de si atroce pour regarder sans broncher les massacres d’ours blancs et de phoques ? A vous de le découvrir.