Un orage dans la tête
ISBN : 270020090X
Éditeur : Rageot Editeu
4ème de couverture :
A Chenevières, commune rurale de la France d’après-guerre, les paysans subsistent sur quelques arpents, luttant contre les hivers rudes et les inondations régulières. A la mort du père, Antoine Felucheau a trente-sept ans. Toujours célibataire, le voilà maître de la ferme familiale. Petit, nerveux, un béret toujours vissé sur la tête, âpre au gain, il vit dans une demeure délabrée et travaille comme une bête malgré la richesse déjà amassée. Seul, Antoine ne peut continuer à tout faire. Il décide de se marier. La femme qu’il choisit est loin d’imaginer le destin qui l’attend…
Extraits :
« Dehors, un vent de pluie balayait la campagne. Le ciel tout barbouillé de gris pesait lourd sur les toits… On y voyait à peine, à cause du ciel sans doute. Pourtant on était en février et les jours commençaient à prendre de la mesure. »
« Chassant les dernières neiges à grand renfort de pluie, mars cette année-là, eut pour seul mérite de faire grandir les jours. »
« Ignorant la misère des hommes, les oiseaux s’égosillaient dans un ciel toujours bleu, tandis que le soleil, qui n’avait rien de mieux à faire, brillait avec une rare insolence. »
Mon avis :
Il faut combattre le mal par le mal, voici la raison de mon choix de lecture. La campagne, ah vaste sujet de cauchemars pour moi depuis quelques temps. Cette histoire est à la hauteur de mes espérances. L’écriture, lente au rythme des saisons et du temps capricieux. L’isolement mais aussi la solidarité, la jalousie, la violence, la mort des animaux, tout y est. Sauf que cette histoire parle d’une époque qui se voudrait révolue, mon histoire personnelle a été vécue l’année dernière. Avez-vous déjà entendu le vrai silence, sans un seul chant d’oiseau ? Moi oui et j’en suis encore traumatisée. Alors je ne sais pas si je dois conseiller cette lecture vu que l’orage est encore dans ma tête. Peut-être oui pour les amoureux de la campagne, pour ceux qui y croient encore.