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la vie de ma voix intérieure
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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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9 août 2013

L'année brouillard

41dKu2BzU8LMichelle Richmond

 

Sophie Aslanides (Traducteur)

ISBN : 2266186159

Éditeur : Pocket (2010)

 

4ème de couverture :

À San Francisco, sur la plage d’Ocean Beach noyée dans le brouillard d’un mois de juillet, une jeune femme – Abby – et une fillette de six ans –Emma – se promènent en cherchant des coquillages. Abby, fiancée à Jake le papa d’Emma et photographe professionnelle, détourne un instant son regard d’Emma pour photographier un bébé phoque au ventre ouvert échoué sur le sable. Lorsqu’elle relève les yeux, la petite fille a disparu…

 

L’année brouillard est l’histoire haletante de la recherche d’Emma par la police d’abord, puis par Jake et Abby ensemble, enfin, au bout d’environ trois cents jours alors que son père abattu et découragé ne croit plus aux chances de retrouver sa petite fille, par Abby seule. Elle consacre tout son temps, son instinct et sa mémoire à cette quête. Obsédée par l’importance de retrouver le souvenir du moindre détail, du moindre événement, du moindre personnage présent ce jour funeste sur la plage, elle mène l’enquête à sa façon. Armée de l’énergie du désespoir et de l’angoisse, de sa culpabilité à conjurer et de la soif de se forger une image acceptable d’elle-même, mais délaissée car accusée en silence par Jake, elle mettra tout en œuvre pour retrouver les ravisseurs d’Emma. Y parviendra-t-elle ?...

 

Extraits :

« Nous retenons les hauts et les bas, les moments de grand bonheur, comme les événements, qui nous ont fait extrêmement souffrir. Alors que le quotidien s’efface, que les visages deviennent flous et que les endroits où nous avons vécu perdent leur forme et leurs couleurs, nous ne pouvons échapper à nos pires souvenirs. »

 

« Qu'est-ce qu'une recherche, si ce n'est un double exercice pris entre espoir et impuissance ? C'est l'espoir qui rend la recherche possible, l'impuissance qui la rend en même temps absurde. »

 

« Je savais que le temps était un lieu où l'on pouvait se perdre, un endroit où le bonheur et l'horreur pouvaient durer indéfiniment. »

« Plus nous vieillissons, plus nous avons de souvenirs à expositions multiples… A mesure que passent les années et que notre vécu s’enrichit, les mini récits qui composent notre vie sont déformés, altérés ; du coup, nous nous retrouvons tous et chacun d’entre nous avec une histoire fausse, une fiction créée par nous sur l’existence que nous avons menée. »

 

« Aimer un homme est une chose, mais aimer un enfant est complètement différent, c’est un sentiment dévorant. »

 

« Si j’ai bien une certitude, c’est que rien dans la vie ne nous prépare à devenir mère. »

« Et j’ai envie de lui souffler qu’on trouve un moyen, ou un autre, de traverser les événements les plus horribles, des événements dont on aurait cru qu’ils vous auraient tué. On trouve un moyen et on avance, jour après jour, en affrontant une journée après l’autre – en état de choc, dans le désespoir, mais on avance. Les jours s’écoulent, l’un après l’autre, et on avance avec eux, parfois ahuris et jamais complètement soulagé, de découvrir qu’on est toujours en vie. »

« Une fois passé le moment, il a définitivement disparu. Tous les choix qu’on aurait pu faire ont déjà été faits. »

 

Mon avis :

La disparition d’un enfant, c’est une angoisse pour chaque mère. Alors, imaginez un peu que vous perdiez l’enfant de votre conjoint au cours d’une promenade sur la plage.  Une enfant que vous aimez dont vous vous occupez mais vous n’êtes pas la mère biologique de cette petite fille de six ans. C’est ce qui arrive à Abby, pour une seconde d’inattention. Inutile de vous dire qu’en dehors du sentiment de culpabilité, de terreur, votre histoire d’amour avec le père de la petite est, comment dire, finie. Non pas de suite, il faut respecter le rythme biologique des hommes, très bien décrit dans ce livre, hein, comment ça j’ose critiquer le père ? Mais que nenni, j’admire juste la ténacité d’Abby pour retrouver cette petite, alors que le père est découragé, les policiers sont passés à une autre enquête et les médias à un autre fait divers. Après des recherches dans tous les sens les premiers mois, Abby va se servir, grâce à l’aide d’une voisine et amie, de ses talents de photographe, pour faire fonctionner d’une manière rationnelle sa mémoire.  Elle va mettre des parenthèses à sa vie, ne se levant que pour continuer ses recherches, encore et encore, revenant sur les lieux de la disparition, repartant dans une nouvelle direction, de plus en plus loin.  J’ai pleuré avec Abby, j’ai couru avec elle, j’ai tremblé de peur mais maintenant je peux vous dire qu’il n’y a qu’une mère, biologique ou pas,  pour y croire encore et encore pour ne rien lâcher. J’ai retrouvé cette ténacité que j’avais ressenti dans le livre « Aussi profond que l’océan ».  Vous avez le choix, soit lire ce livre d’une traite, soit reprendre votre souffle et vos esprits de temps en temps.  Une histoire oppressante mais passionnante.

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Commentaires
P
Ça m'a l'air puissant ! Très bien écrit ta critique !
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