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la vie de ma voix intérieure
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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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14 août 2013

Les reflets d'argent

41OpkVYrlPLSusan Fletcher

 

ISBN : 2259211429

Éditeur : Plon (2013)

4ème de couverture :

Une légende raconte qu'il y a très longtemps un homme, pleurant son amour perdu, entendit en marchant sur une plage de l'île de Parla, une voix portée par le vent, ces mots comme soufflés par la mer : l'espoir existe. Il se tourna alors vers la mer, et vit un homme au loin, flottant à son aise dans l'eau déchaînée. L'homme plongea et ne reparut pas. Il avait une queue de poisson. Certains le prirent pour un fou, d'autres le crurent, car cette île avait toujours charrié drames et miracles, et porté les hommes qui y vivaient comme des éléments naturels, composant sa force. L'homme retrouva celle qu'il aimait et vieillit avec elle sur les rives de l'île. Ce jour-là, sur cette même rive, le jeune Sam Lovegrove découvre le corps d'un inconnu, il s'approche terrorisé, croyant faire face à un cadavre. Puis recule en criant, car l'homme n'est pas mort. Colosse battu par les vagues, l'homme a survécu. Sam court chercher son père, son oncle et son cousin, pour l'aider à transporter le corps chez l'infirmière de l'île, Tabitha. Pour Tabitha, comme pour les quatre hommes, cette apparition est troublante, tout comme les cheveux noirs et la barbe de cet inconnu, qui réveillent les souvenirs d'un disparu. Personne n'a revu Tom depuis quatre ans. Et à présent que la rumeur de l'apparition se répand sur l'île, de proche en proche, jusqu'à la veuve de Tom, les légendes semblent tout à coup plus réelles, les hommes semblent soudain réécrire l'histoire de l'île, ramasser ses mythes sur le rivage, leurs espoirs bouillonnant dans les flots comme autant de reflets d'argent sous le vent.

 

Extraits :

« Tout ce que je voulais, c'était une existence où je pouvais mettre un pied devant l'autre. »

« Combien de temps, quelqu'un peut-il vivre de ce qu'il ne veut pas ? Ou vivre de ce qui le rend malheureux ? »

« Le chagrin change les choses plus qu'on ne l'imagine. Toute certitude disparaît. Tout ce qui est fort cesse de l'être. »

« Il y a des moments qui deviennent importants dans notre vie. - des moments fondateurs, puissants. Parfois ils se produisent si discrètement qu'ils passent sans qu'on les remarque, de sorte qu'on ne se rend compte qu'après coup, en se retournant, qu'ils ont tout changé ; parfois nous les prenons exactement pour ce qu'ils sont. »

« Comme si la perte était plus grande quand on la nomme et qu’on en parle. »

« Qui lui a dit que le chagrin s’atténuerait ? Le chagrin ne s’atténue pas, il change, et peut-être a-t-elle changé pour mieux l’endurer. Mais le chagrin ne va pas en s’adoucissant. »

« Elle adorait l’idée d’un vie rassurante, forte et immuable. »

« On ne peut se fier à rien – ni à la gentillesse, ni à la sérénité, ni à la permanence. »

« Le rien en soi est quelque chose. »

 

« Je ne veux pas parler de la puissance de la volonté, de tout ce que le désir peut accomplir. Je ne crois pas que cela se mesure. Je crois qu’on oublie trop vite la volonté ou qu’on l’écarte en lui donnant beaucoup moins d’importance qu’aux autres sentiments – l’amour, la haine, l’envie. Mais vouloir quelque chose… Désirer si fort quelque chose qu’on n’y survivra pas, que notre cœur et notre corps ne supporteront pas de désirer quelque chose si ardemment.  C’est lié au sentiment de perte. Nous voulons ce que nous n’avons pas. Nous voulons ce que nous avons eu, mais que nous n’avons plus. »

« On est chez soi là où on laisse son cœur. »

« Combien de temps, quelqu’un peut-il vivre de ce qu’il ne veut pas ? Ou vivre de ce qui le rend malheureux ?

« Les actes que nous commettons par amour pour une autre personne, ou pour plusieurs autres personnes, sont les meilleurs de tous. Grâce à eux le monde mérite que l’on s’y attarde. »

« J’ai appris que rien n’est immuable. Aujourd’hui ressemble peut-être à hier, mais chaque jour est différent ; nous avons beau vouloir éviter le changement, les choses finissent par changer. »

« C’était le mal du pays, et comme l’amour, il grandi une fois qu’on l’a reconnu. »

« Nous nous adaptons au monde qui nous est donné. »

 

Mon avis :

Pour rentrer dans l’histoire et sur l’île, il faut d’abord écouter les vents et la mer. Puis vient la voix qui raconte les légendes, surtout une, celle de l’homme poisson.  Les personnages se mettent alors en place. Chacun d’eux a une souffrance enfouie, des souvenirs à oublier, une existence à appréhender. C’est une histoire sur la douleur à la limite du supportable, à la limite de la survie, sur  le manque, le désir, le deuil. Ils vont se raconter à tour de rôle, vidant leur cœur de tant de malheurs. Qui les a aidés ? Cet homme échoué qui ressemble à l’homme poisson ou la légende elle-même ? Peut être ni l’un ni l’autre, la vie réserve bien des surprises. Très belle histoire  prenante, émouvante.

 

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Commentaires
P
Waouh, ces citations... Puis le reste, ça à l'air puissant et presque déstabilisant !
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