Juste avant le bonheur
ISBN : 2226248307
Éditeur : Albin Michel (2013)
4ème de couverture :
Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de fée. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d'une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui tendre la main. Emu par leur situation, un homme généreux les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. La chance serait-elle enfin en train de tourner pour Julie ?
Agnès Ledig, auteur de Marie d'en haut, Coup de cœur du grand prix des lectrices de Femme Actuelle, possède un talent singulier : celui de mêler aux épisodes les plus dramatiques de l'existence optimisme, humour et tendresse. Dans ce roman où l'émotion est présente à chaque page, elle nous fait passer avec une énergie communicative des larmes au rire, elle nous réconcilie avec la vie.
Juste avant le bonheur fait partie de ces (trop) rares livres qu'on a envie de rouvrir à peine refermés, tout simplement parce qu'ils font du bien !
Extraits :
« Une béquille en fauteuil roulant, qu'elle a poussé en s'appuyant dessus. La vie est parfois bizarre. »
« Vous arriverez à reconstruire votre château de vie, parce que la tempête vous a rendue solide. Et ce château, vous le construirez avec des grains qui vous ressemblent, qui ont aussi connu les déferlantes de la vie, parce qu'avec eux, le ciment est solide. »
« Parfois, dans la vie, on a le sentiment de croiser des gens du même univers que nous. Des extrahumains, différents des autres, qui vivent sur la même longueur d'onde, ou dans la même illusion. »
« Ce n'est pas de la faute des gens. Ils ne se fient qu'aux apparences. Il faut gratter pour voir ce qu'il y a au fond. Si vous jetez une grosse pierre dans une mare, elle va faire des remous à la surface. Des gros remous d'abord, qui vont gifler les rives, et puis des remous plus petits, qui vont finir par disparaître. Peu à peu, la surface redevient lisse et paisible. Mais la grosse pierre est quand même au fond. La grosse pierre est quand même au fond. »
« L'empathie c'est de tendre la main à celui qui est dans le trou, ce n'est pas sauter dedans pour l'aider à remonter. »
« Ce n'est pas la vie qui est belle, c'est nous qui la voyons belle ou moins belle. Ne cherchez pas à atteindre un bonheur parfait, mais contentez-vous des petites choses de la vie, qui, mises bout à bout, permettent de tenir la distance. »
« Il est parfois des impressions que l’on n’explique pas. »
« Elle qui passe sa vie à se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. »
« Et puis, il y a un peu de baume sur le cœur, maintenant que la tristesse, en s’en allant, laisse une petite place pour le reste. »
« La seule chose qui compte, c’est remonter vers la surface. Quel que soit l’angle ou la vitesse d’ascension. La surface. »
« Quand on s’attend au pire, le moins pire a une saveur toute particulière, que vous dégusterez avec plaisir, même si ce n’est pas le meilleur. »
Mon avis :
Un conte de fée moderne mais attention avant la belle vie, les moments difficiles, poignants, insupportables. Si vous êtes persuadé avoir la poisse, lisez ce livre il remettra les choses en place. Si vous êtes sensibles, attention, un passage peut heurter, gravement, votre sensibilité. Mais quelle leçon de vie ! L’auteur met le doigt sur ce qui fait mal à notre époque : le manque d’empathie et de compassion. C’est chacun pour soi. Alors quand une personne nous tend la main, simplement, nous avons du mal à l’attraper parce que nous ne la voyons pas ou que ça ne peut pas être sincère, plus maintenant. Et comment agissons nous face au malheur des autres ? Pas le temps, chacun sa vie ? Alors c’est un conte de fée, une utopie ou un livre d’horreur ? Je ne sais pas si cette histoire fait du bien, je me pose bien trop de questions, mais oui, je suis réconciliée avec la vie ! Faut-il être au fond du trou pour savourer des moments de bonheur ?