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la vie de ma voix intérieure
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la vie de ma voix intérieure
  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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24 novembre 2013

là-haut tout est calme

 

 

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Gerbrand Bakker

Bertrand Abraham (Traducteur)

 

ISBN : 2070785033

Éditeur : Gallimard (2009)

 

 

4ème de couverture :

Helmer van Wonderen vit depuis trente-cinq ans dans la ferme familiale, malgré lui. C'est Henk, son frère jumeau, qui aurait dû reprendre l'affaire. Mais il a disparu dans un tragique accident, à l'âge de vingt ans. Alors Helmer travaille, accomplissant les mêmes gestes, invariablement, machinalement. Un jour, sans raison apparente, il décide d'installer son vieux père au premier étage, de changer de meubles, de refaire la décoration de la maison. Le besoin de rompre la monotonie de sa vie et l'envie de mettre fin à ce face-à-face presque silencieux avec un homme devenu grabataire le font agir, plein de colère retenue. Les choses s'accélèrent le jour où il reçoit une lettre de Riet lui demandant de l'aide : Riet était la fiancée de son frère. Elle fut aussi à l'origine de son accident mortel...

 

Extraits :

« Toute ma vie j'ai eu peur. Peur du silence et de l'obscurité. Et toute ma vie j'ai eu du mal à m'endormir. Il suffit que j'entende un bruit que je ne suis pas en mesure d'identifier et c'en est fait du sommeil. »

« C’est là une de ces formules qui, émergeant de tout un ensemble de faits et de déclarations – beaucoup d’autres choses ont, bien sûr, été dîtes -, sont les seules à perdurer, alors qu’elles résultent très vraisemblablement de la déformation de propos tenus par quelqu’un. »

« Maman était une femme taciturne, mais elle voyait tout. Le discoureur c’était papa, et lui ne voyait pour ainsi dire rien. Il s’en tirait par des vociférations. »

« Je suis de ceux qui n’ont pas le moindre souvenir des quatre ou cinq premières années de leur vie. Et si par hasard il m’en vient un, je le suspecte de ne pas être authentique, de m’avoir été suggéré parce ce qu’on m’a raconté. »

" Je sais que je dois me lever, que le dédale de chemins et de petites routes non pavées, bordés de pins, de bouleaux et d'érables, est, à la faveur de ces arbres, déjà dans l'obscurité. Mais je reste  tranquillement assis. Je suis seul."

 

Mon avis :

Je vais avoir du mal à passer à un autre livre. Je crois bien que depuis Rosie, ma meilleure amie de Best Love Rosie, je n’avais pas ressenti un tel bien être, une telle sérénité à la fin d’une histoire.  Pourtant la vie d'Helmer ne commence pas si bien. Il s’est toujours effacé devant la personnalité plus marquée de son jumeau Henk, le préféré du père. Quand ce dernier meurt dans un accident à l’âge de vingt ans Helmer doit reprendre le travail à la ferme avec son père. Les années passent dans un sacrifice douloureux jusqu’à la mort de la mère. Nous sommes dans la campagne hollandaise, douce et froide, figée dans le temps. Il y a une description abominable de la façon dont on tue les chats à la campagne, passage douloureux pour moi me ramenant au traumatisme vécu en Lozère. Bref à cinquante-six ans Helmer se retrouve avec un père grabataire et une ferme à gérer. Tous les quinquagénaires le savent, un matin n’est pas comme les autres, c’est un matin de décisions, de changement de vie et pour Helmer le moment est venu. Il commence par installer son père dans la chambre du haut, celle pas chauffée, histoire de lui montrer ce qu’il a enduré pendant son enfance. Il rénove et décore le rez-de-chaussée, passe en période d’observation, de recherche de quiétude, de bien-être, période troublée par la réapparition de l’ancienne fiancée de son frère et du fils de celle-ci prénommé Henk. Entre son père mourant avec qui il arrive à faire la paix et le jeune Henk envoyé à la ferme par sa mère, Helmer est à la recherche du bonheur. Il chasse les fantômes un par un. A la mort de son père et au départ de Henk, il laissera sa vraie nature reprendre le dessus. C’est un rêveur, poète, homosexuel, nature révélée il y a très longtemps par le garçon de ferme, chassé par le père et qui revient maintenant. Ils partent au Danemark, ensemble, vieux rêve enterré depuis des décennies. C’est une très belle histoire d’une vie sacrifiée en partie. L’auteur nous démontre que le bonheur n’a pas d’âge.

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Commentaires
L
comment reagit un jumeau qui perd son clône , une moitié s'en va quand on sait la fusion qu'ont ces duos Helmer a dû se retourner sur lui même bien des fois avant de se stabiliser.chez nous il y a des jumelles et je n'ose penser à une fin tragique pour l'une d'elle
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P
c'est tentant, mais ce passage sur les chats, je sais que j'en ferais des années de cauchemars (j'ai déjà vécu ça...). Dommage, c'était tentant ton avis...
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Z
Tu me tentes, je le note.
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P
Bizarrement non, c'est doux (à part le passage sur les chats), léger et lent sans pourtant aucun ennui.
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E
ce n'est pas trop dur (lourd psychologiquement) à lire??? <br /> <br /> j'ai un peu peur de faire ressurgir des souffrances anciennes. c'est peut-être un a priori..
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