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la vie de ma voix intérieure
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la vie de ma voix intérieure
  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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3 janvier 2014

Une part ce ciel

 

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ISBN : 2330022646

Éditeur : Actes Sud (2013)

 

 

4ème de couverture :

Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…

 

Dans le gîte qu’elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l’artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n’a rien d’évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d’enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s’écoule, le froid s’installe, la neige arrive… Curtil sera-t-il là pour Noël ?

 

Extraits :

« Et la bêtise des autres, ceux qui font du mal et qui blessent. Ceux qui ont des regards acérés comme des couteaux. Ceux des mots en lame de rasoir. Ceux-là plantent en nous des blessures bien singulières, de ces douleurs éternelles qui sont différentes d'un être à l'autre, et qui sont présentes d'un être à l'autre. Et qui nous rapprochent. Et cette nécessité, toujours, de continuer. »

« Je connais tous les détails de mon visage, parfois je cherche les liens avec ce que je suis dedans. »

« Elle m'a condamnée à ça, imiter ce que je sais faire, revenir toujours au même lieu et le fuir dès que je le retrouve. »

« J’exaspérais tout le monde avec mes incertitudes. »

« Ici, comme ailleurs, c’est l’ennui qui fait devenir salaud. »

« La vie, on ne la refait pas. On fait des choix et on laisse des choses. »

« Et puis j’ai compris que vouloir ça servait à rien. Que je serais jamais tout ça. On devient juste ce que la vie veut. »

« Il faut tenir les chocs, rester droite en toute épreuve, le nez au vent et l’œil sec, même quand les dominos s’écroulent  à l’intérieur. »

« J’ai ravalé ces larmes juste nées à l’intérieur, derrière mes yeux, je leur ai fait rejoindre les autres, toutes celles que j’avais gardées, que j’avais reprises au-dedans, ça devait faire un lac à l’intérieur, quelque part, depuis le temps. »

 

Mon avis :

Je pense qu’il faut connaître le milieu de la montagne pour bien s’imprégner de l’atmosphère lourde, pesante de cette histoire. Attention, pas les stations de skis, non, les tous petits villages de montagne coupés en deux par une route, avec un café, une épicerie, le boulanger qui passe deux fois par semaine et rien d’autre. Un froid polaire, de la neige à n’en plus finir, le ciel gris, tellement gris qu’on pense qu’il va finir par nous ensevelir. Les jours se ressemblent inlassablement, il n’y a rien, rien que la neige et le froid. La signification du titre de l’histoire est peut-être là… ou ailleurs. La solution pour ne pas devenir fou : avoir des habitudes et ne rien changer. C’est là que Carole arrive par le train, un miracle ce train qui ne dessert presque plus aucun village, en cette fin d’année. Elle n’est pas là par hasard, elle a reçu une boule de verre – ou boule de neige – celle qui annonce le retour du père depuis l’enfance. Carole vient donc dans son village natal retrouver son frère et sa sœur pour attendre Curtil leur père.  Les jours passent, Carole prend ses habitudes. Le père n’arrive pas mais Carole ne repart pas. Elle garde en elle une blessure d’enfance et elle veut savoir. Elle se rapproche de sa sœur, de son frère, elle pense, cherche dans ses souvenirs et observe. L’auteure nous livre Les non-dits d’une fratrie, les blessures, la beauté de cet amour fraternel et cette pause que l’on fait à un moment ou un autre de la vie pour se questionner, regarder sa vie et repartir de plus belle. Et le père dans tout ça ? Vous n’avez plus qu’à vous plonger dans le livre, armé d’une écharpe, de gants et d’un bonnet, avec une tasse de café brulant.

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Commentaires
P
Coucou, c'est moi, après "quelques" jours de pause :)<br /> <br /> Voici un livre dont j'ai déjà entendu parler et qui me tente beaucoup...<br /> <br /> Je t'envoie de gros bisous et te souhaite un bon dimanche.
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Z
J'avais bien aimé un précédent roman de cet auteur qui se passait au bord de la mer...
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