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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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2 février 2014

La femme qui se cognait dans les portes

 

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Roddy Doyle

Isabelle Delord-Philippe (Traducteur)

ISBN : 2221085485

Éditeur : Robert Laffont (1997)

 

 

4ème de couverture :

Après un mariage aussi passionné que violent, Paula Spencer, trente-neuf ans, se bat pour retrouver sa dignité.

 

Extraits :

« C'était ma faute ; j'avais voulu la mettre dans la confidence. Elle est trop jeune. Elle n'a pas encore de passé. Remarquez, ce n'est pas vrai non plus. Mais son passé est trop proche de son présent. Elle n'a pas encore besoin de regarder en arrière. »

« Voilà le problème avec mes souvenirs. Je ne peux pas faire la difficile. Je ne peux pas faire semblant. Il n'y a pas eu de bons moments. Je ne peux jamais me raccrocher à un beau souvenir, m'y attarder avec le sourire. Ils sont tous pollués, tous détruits. »

« Elle ne s’aime pas trop ; mais elle n’est plus aussi certaine d’être idiote. Elle se débrouille ; c’est une survivante. »

« Je me sentais solide. Je me sentais bien. J’avais fait quelque chose de bien. Je pouvais me fier à ma mémoire. Mon passé était bien mon passé. Je pouvais refaire ma vie. Je pouvais me faire confiance. Les choses qui me revenaient étaient vraies. »

« Un jour quelqu’un m’a dit qu’on ne se souvient jamais de la douleur. Une fois que c’est fini, c’est fini. »

« Je continue à m’accuser. Après toutes ces années, toutes ces fractures, ces dents cassées, ce calvaire, je continue encore à m’accuser. Je ne peux pas m’en empêcher. Et si ? Et si ? Il ne m’aurait pas battue si je n’avais pas … Il m’a battue, il a battu ses enfants, il en a battu d’autres, il a tué une femme… »

« Mais ils ne me voyaient pas moi. La femme qui n’était pas là. La femme qui ne souffrait de rien. La femme qui allait bien. La femme qui se cognait dans les portes. »

« Je suis devenue alcoolique. J’ai découvert que j’étais pauvre, que je n’avais pas droit à l’espoir avec lequel j’avais démarré dans la vie. Je n’allais nulle part. Droit dans le mur. »

  

 Mon avis :

J’ai lu l’histoire de Paula comme un témoignage. L’auteur écrit à la première personne du singulier et on oublie complètement que c’est  un homme qui raconte le calvaire de cette femme. Il a réussi à se glisser dans la peau de Paula d’une manière bluffante et subtile. Ce jour-là un jeune policier vient annoncer la mort du mari de Paula. Il a tué une femme, il a été abattu par les guards. Cette nouvelle va plonger Paula dans ses souvenirs depuis sa tendre enfance.  Une enfance mitigée puisque ses deux sœurs n’ont pas du tout les mêmes souvenirs du père. La rencontre avec son mari puis dix-sept ans de violence arrosés d’alcoolisme pour supporter le tout dans l’indifférence générale  des médecins, de sa famille et même la joie qu’elle lira dans les yeux de son propre père. Quatre enfants plus tard, je ne compte pas le cinquième tué à coups de pieds dans le ventre de sa mère… Une survie de tous les jours. La culpabilité, l’amour, l’acceptation, un constat clair cruel et bourré d’humour…. Et oui, Paula ne se lamente pas, elle raconte. Elle sauvera sa peau et celles de ses enfants le jour où elle verra son mari regarder leur fille ainée, âgée de dix-sept ans, avec une haine implacable. Elle prendra la poêle en fonte et frappera jusqu’à ce qu’elle puisse le traîner hors de la maison. Elle verra la peur dans ses yeux, la peur d’un lâche et il ne reviendra jamais.  Paula arrivera à se reconstruire avec l’aide de ses deux sœurs.

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Commentaires
E
encore un livre dur... je commence à avoir du mal avec ce genre-là.<br /> <br /> j'ai terminé "sauf les fleurs" de Nicolas Clément sur la violence paternelle . c'est un bijou mais je n'arrive pas encore à publier mon commentaire. je vais le relire avant car il y a des belles choses que je veux apprécier à nouveau avant d'écrire.
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