la femme du v°
Douglas Kennedy
Traducteur : Bernard Cohen
SBN : B00611HTJC
Éditeur : Belfond
4ème de couverture :
Il y a encore quelques mois, Harry Ricks était professeur dans une université américaine et menait une vie tranquille avec sa femme et sa fille. Aujourd'hui, Harry survit tout juste dans une chambre de bonne crasseuse à Paris, au fin fond du Xe arrondissement, et n'a plus aucun contact avec sa famille. Alors qu'il croit toucher le fond, la passion fait irruption dans sa vie : elle s'appelle Margit, elle est hongroise et sensuelle. Et très énigmatique : Harry ne devra pas lui poser de questions sur son travail, son passé, sa vie, et ne pourra la voir que deux fois par semaine, à dix-sept heures, dans son appartement du Ve. Comme envoûté, Harry accepte. Mais bientôt se produisent autour de lui d'étranges coïncidences…
Extraits :
Lorsqu'on a été privé de tout ce qui comptait auparavant, quel intérêt y avait-il à se poser trop de questions et à craindre de tomber encore plus bas ? Rien ne compte : quelle idée libératrice ! Et quand rien ne compte, on peut tout risquer. Surtout si l'argent vient à manquer.
“Mais la rage, quand elle est contenue, se transforme en quelque chose d’encore plus toxique : la haine de soi, elle-même porteuse de dépression.”
“J’ai éprouvé une sensation qui m’était devenue étrangère depuis des mois : le plaisir. Un bref rappel de ce que pouvait être la vie sans… Eh bien, sans tout ce qui me l’avait gâchée depuis… Et, sans avoir à repenser à… Mais non, pas question de retourner sur ce terrain. Pas aujourd’hui, en tout cas.”
“Rien d’étonnant à ce que nous soyons tous à la recherche d’intimité. Non seulement elle nous permet de nous accrocher à quelqu’un et de nous convaincre que nous ne sommes pas seuls au monde, mais elle offre aussi une échappatoire à la routine prosaïque de notre existence.”
“Comment résisterions-nous à l’absurdité de la vie, sans les faux-semblants ?”
“Toute existence est à la fois banale, prévisible et extraordinaire.”
“C’est affreux, comme nous pouvons être durs avec les gens qui comptent le plus pour nous, en sachant souvent que l’on fait une erreur, mais juste pour exprimer des frustrations qui ne tiennent qu’à nous-mêmes…”
Mon avis :
Partir alors qu’on a tout perdu, traverser les océans et s’installer dans un pays où on parle la langue mais que l’on ne connaît pas… est une mauvaise idée. Harry va l’apprendre à ses dépens. Le seul moyen pour lui de se loger est un quartier très populaire de Paris. Il sera vite à la merci de personnages peu scrupuleux qui ne lui veulent pas que du bien. Bref quelques cadavres plus tard, il trouve un travail au noir et rencontre une femme dans un salon mondain. L’étrange et le mystère commence. Arpenter les rues de Paris à travers Harry est plaisant, je dois l’avouer. Mais c’est bien tout ce que je retiendrai de cette histoire qui n’est pas la meilleure de l'auteur. La lecture de ce livre est toutefois agréable.