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la vie de ma voix intérieure
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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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10 mai 2014

Le chardonneret

 

 

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Donna Tartt

Traductrice : Edith Soonckindt

 

ISBN : 2259223273

Éditeur : Plon (2014)

 

4ème de couverture :

 

Qui est Theo ? Que lui est-il arrivé à New York pour qu'il soit aujourd'hui, quatorze ans plus tard, cloîtré dans une chambre d'hôtel à Amsterdam comme une bête traquée ? Qu'est devenu le jeune garçon de treize ans qui visitait des musées avec sa mère et menait une vie de collégien ordinaire ? D'où vient cette toile de maître, - Le Chardonneret -, qu'il transporte partout avec lui ?

 

A la fois roman d'initiation à la Dickens et thriller éminemment moderne, fouillant les angoisses, les peurs et les vices de l'Amérique contemporaine, Le Chardonneret laisse le lecteur essoufflé, ébloui et encore une fois conquis par le talent hors du commun de Donna Tartt.

 

Extraits :

 

“Le peintre te transmet un message secret. Il te révèle que les choses vivantes ne durent pas, que tout est temporaire. La mort au coeur de la vie.”

 

“Un pas après l’autre, il n’y a pas d’autre manière de s’en sortir.”

 

“J’ai accepté tous ces conseils poliment, avec un sourire lisse et une aveuglante sensation d’irréalité.”

 

“On pouvait étudier les liens pendant des années et ne jamais comprendre - c’était une affaire d’éléments qui se rencontrent, ou qui s’écroulent, de distorsion spatiale et temporelle, les incertitudes planant au seuil d’une vaste luminosité. La chance errante qui changerait tout, ou pas.”

 

“Mais bien que je suis conscient de la chance que j’avais, il m’était néanmoins impossible de me sentir heureux, ni même de reconnaître ma bonne fortune. C’était comme si j’avais subi une modification chimique de l’esprit, comme si l’équilibre acide de ma psyché avait été modifié et laisser s’exfiltrer ma vie de façon irréparable ou irréversible, telle une fronde de corail ossifiée.”

 

“Je pouvais faire ce qu’il fallait. Je connaissais la chanson : faire le vide et aller de l’avant.”

 

“Plus je m’en éloignais et plus j’étais bouleversé par la perte de l’un des quelques points d’ancrages stables et immuables que j’avais tenus pour acquis dans mon existence.”

 

“Pour comprendre le monde, l’on pouvait parfois se concentrer sur un seul et unique fragment, observer intensément ce qui nous était le plus proche et en tirer des conclusions générales.”

 

“J’aimerais croire à une vérité au-delà de l’illusion, mais j’en suis venu à la conclusion qu’il n’y en a pas. Parce que, entre la réalité d’un côté et le point où l’esprit la heurte de l’autre, il y a une zone intermédiaire, un liseré irisé où la beauté vient au monde, où deux surfaces très différentes se mêlent en une masse indistincte pour offrir ce que n’offre pas la vie ; et c’est l’espace où tout l’art existe, et toute la magie.”

 

Tout ce qui peut nous apprendre à nous parler à nous-mêmes est important : tout ce qui peut nous apprendre à sortir du désespoir en chantant.”

 

Mon avis :

 

Je suis ressortie de ce pavé, 787  pages d’une écriture dense sans aucun temps mort, ébahie. D’un côté l’histoire de Théo, jeune garçon au destin  sombre. Il perd sa mère à l’âge de 13 ans lors d’un attentat à New-York,  alors qu’ils visitent une exposition.  Un vieil homme mourant lui tend une toile et une bague. Le jeune garçon groggy et choqué les prend et sort à la recherche de sa mère qu’il ne retrouvera pas. Son père, alcoolique et irresponsable a déserté le domicile, quelques mois auparavant. Théo va être hébergé par des parents d’un ami d’enfance jusqu’au jour où son père, accompagné d’un femme, vient le chercher et l’emmène au Texas. Entre temps il a retrouvé le propriétaire de la bague, une belle rencontre qui le sauvera plus tard. Je vais arrêter là le déroulement du récit et de la vie de Théo, le meilleur moyen de connaître la suite, passionnante, est de vous plonger dans cette histoire. De l’autre l’art, les références artistiques, littéraires et autres, jetés, ici ou là au fil de l’histoire. J’ai trouvé une perle : une référence à notre Nabila nationale, page 236, par la bouche de la belle mère de Théo : “Allo quoi !” Et oui Donna Tartt a beaucoup d’humour même dans ses romans les plus sombres. J’ai apprécié les trois quarts de l’histoire. Je désespérais de voir Théo s’en sortir dans sa vie d’adulte, j’en avais marre de le voir faire les mauvais choix de se complaire dans la drogue, de fréquenter des personnes qui lui attiraient des ennuis.  Comment une enfance malheureuse détermine la vie d’un adulte ? Je crois que tout est expliqué dans cette oeuvre magistrale !

 

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Commentaires
Z
Mousse ronronne de plaisir en découvrant tes compliments^^
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E
il est dans ma PAL aussi. le sujet me plaît et les 2 derniers extraits sont très intéressants (vérité et illusion et ce qui peut nous apprendre à nous parler à nous mêmes....il va monter de quelques places encore.
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Z
Bonjour !<br /> <br /> Lorsque je parle de livre pour ados cela correspond avant tout au public désigné par la collection dans laquelle il est publié mais l'âge dépend de son contenu. Pour le roman de Marie-Aude Murail, je dirais à partir de 13 ans.
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