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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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3 août 2014

La part de l'homme

 

 

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ISBN : 2264055952

Traductrice Anne Colin du Terail

Éditeur : 10-18 (2013)




4ème de couverture :

 

7000 euros, c’est le prix auquel Salme Malmikunnas a vendu sa vie à un écrivain pour son nouveau roman. Salme, une ancienne mercière de 80 ans, se confie : le mutisme de son mari, le malheur de l’une de ses filles, le mariage de sa cadette, les succès commerciaux de son fils… Mais Salme raconte-t-elle vraiment tout ? Et l’écrivain se contente-t-il de relater simplement son histoire ? Ce destin touchant nous permet de comprendre notre époque et la transformation de notre société. Il pose la question du destin de l’homme, qu’il explore au travers d’une abondante galerie de personnages. Kari Hotakainen nous livre un roman complexe, d’une émotion forte et d’un humour très original.



Extraits :

 

“Nous sommes restés un moment sans parler. Avec un inconnu le silence est différent, presque assourdissant.”

 

“Regarder le monde d'un oeil mauvais ne le rend pas meilleur.”

 

“Il y a toujours chez leurs parents quelque chose dont les enfants ont honte, inutile de s’en offusquer.”

 

‘Un jour, j’ai déballé ma vie à un inconnu. ça m’a soulagé d’un poids, mais je l’ai regretté. J’ai eu l’impression de laisser à un autre une part de ma vie.”

 

“Mes sentiments étaient souvent mêlés, depuis quelques temps. Le mieux c’est bien sûr de n’en éprouver qu’un à la fois, mais il est rare que l’on ait l’esprit aussi bien rangé.”

 

“L’être humain n’a besoin que de deux facultés, la concentration et l’imagination. Pour se concentrer sur ce qu’il fait et s’imaginer à la place des autres. ça suffit, le reste suit.”

 

“Maintenant je dois arrêter, je dois contrôler le flot des paroles accumulées en moi.”

 

“Il avait appris à garder ses opinions pour lui, sa tête était pleine à ras-bord. Il savait qu’à force de toujours tout emmagasiner dans son esprit, tout sortirait d’un coup.”



“On ne peut pas coller au train du temps. Il file. Il ne se contente pas de vous dépasser, pour plus de sûreté il recule et vous écrase avant de poursuivre sa route sans scrupules. Qui prétend s’y accrocher a déjà mordu la poussière.”



Mon avis :


Une rencontre à un salon du livre avec un écrivain un peu paumé va changer la vie de Salme, 80 ans, Paysanne les pieds bien sur terre. Elle critique d’abord le travail de l’écrivain l’accusant de remanier la vérité dans les romans. Puis elle accepte pour 7000 euros de lui raconter sa vie à condition qu’il ne modifie rien. La vérité, rien que la vérité. Avec cette somme d’argent elle va pouvoir aider un de ses enfants. Son mari est tombé dans un mutisme profond depuis la catastrophe familiale. Elle ne lui dira rien de cet étrange marché. Elle se met à raconter sa vie et surtout celle de ses enfants lors de rencontres avec l’écrivain, en dehors de la maison. Au fur et à mesure de ses récits Salme se rend compte qu’elle embellit son histoire, et surtout l’histoire de ses enfants. Le cheminement est long mais Salme est foncièrement honnête et elle se rendra compte que la vérité est comme les souvenirs : personnelle. La vie  des enfants de Salme nous donne une idée de la vie en Finlande de nos jours. Vous ne serez pas dépaysé ! J’ai adoré l’humour que dégage ce roman pourtant sombre. L’acceptation du destin par les protagoniste de cette famille est une belle leçon.

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