Les lumières de l'île
Katleen Mc Cleary
ISBN : 271445738X
Éditeur : Belfond (2014)
Résumé :
“Pour protéger ses enfants des mauvaises fréquentations et des tentations, Susannah quitte tout. Sur l'île de Sounder, elle rencontre Betty, une femme d'une autre génération. Devenues amies, elles confrontent leurs expériences de femmes et de mères.”
Extraits :
“Les gens comme eux avaient de l'empathie à revendre, mais cette qualité était loin de leur faciliter la vie.”
“Mais qu'essayait-elle de fuir au juste ? Une enfance, qui en toute franchise n'avait pas été pire que celle de tout un chacun.”
“En définitive, tout dépendait de la façon dont on choisissait de considérer les choses.”
“Elle était trop jeune et bien trop insouciante pour avoir une vision globale des choses, pour savoir avec quelle rapidité un plaisir innocent pouvait dégénérer et transformer une vie à jamais.”
Mon avis :
Je suis toujours attirée par les histoires racontant le départ volontaire de gens de la civilisation, encore plus quand c’est des femmes. Susannah traîne de vieilles blessures de l’enfance qu’elle a tendance à reporter sur ses deux enfants : elle les couve et essaye de les protéger d’une manière excessive. Malheureusement, elle les étouffe aussi. Elle décide de tout quitter, maison, mari, vie sociale, pour s’installer sur une île (presque déserte) avec ses enfants, quand sa fille se retrouve à l’hôpital pour un coma éthylique, lors d’une fête. Susannah a l’impression de maîtriser sa vie, de prendre les bonnes décisions.
Sur l’île elle fait la connaissance de Betty, octogénaire bourrée d’énergie, fumeuse invétérée qui est venue vivre sur l’île il y a des décennies, pour des raisons bien différentes de celles de Susannah.
Le récit et la mémoire de ses deux femmes nous permettent de confronter les deux personnalités. Ce n’est pas de la grande littérature, beaucoup de répétitions, mais j’ai passé un excellent moment en compagnie de ces deux femmes sur une île loin d’être paradisiaque, enfin de mon point de vue. On éprouve tous le besoin de changer de vie au moment où cette dernière nous fait des misères, au moment où nous n’arrivons plus à faire face. Mais le paradis si attirant et convoité peut se révéler être un enfer, pensez-y.