La grande vie
Christian Bobin
ISBN : 2070144259
Éditeur : Gallimard (2014)
4ème de couverture :
«Les palais de la grande vie se dressent près de nous. Ils sont habités par des rois, là par des mendiants. Thérèse de Lisieux et Marilyn Monroe. Marceline Desbordes-Valmore et Kierkegaard. Un merle, un geai et quelques accidents lumineux. La grande vie prend soin de nous quand nous ne savons plus rien. Elle nous écrit des lettres.» Christian Bobin.
Extraits :
Il y a un sourire sous le monde. Il faut, à ce sourire, traverser tellement d'épaisseurs, avant de nous atteindre.
Ceux qui nous sauvent de notre vie ne savent pas qu’ils nous sauvent.
Si je vous vois en rose c’est parce que cette couleur n’entre jamais en guerre et semble toujours au bord de défaillir dans l’invisible.
Ce qu’on appelle un poète n’est qu’une anomalie de l’humain, une inflammation de l’âme qui souffre au moindre contact même à celui d’une brise.
Écrire l’inconsolable engendre une paix.
Toujours les gares, toujours ce rien d’arrachement qui aide à voir.
Dans cette vie tout peut nous écraser, même un rayon de soleil.
L’essentiel on l’attrape en une seconde. Le reste est inutile.
Il est difficile d’évoquer la vie profonde sans la trahir.
La parole qui ne veut ni convaincre ni changer quoi que ce soit rayonne comme un soleil.
Ne plus penser à rien, c’est commencer à bien penser.
Mon avis :
J’ai ouvert le livre et j’ai entendu, j’ai senti, j'ai contemplé. Le chant des oiseaux, celui du geai en particulier, les fleurs, les couleurs de la nature. J’ai observé à travers les mots poétiques de l’auteur, j’ai peut être aussi médité. En être hypersensible J’ai ressenti également une souffrance, de la mélancolie. J’ai lu la vie, mais aussi la mort, la richesse mais aussi la misère, la beauté mais aussi la laideur. Les mots sont beaux, doux et tristes. Nous recherchons tous la sérénité, l’auteur y compris, dans ce monde qui va trop vite. Cela fait du bien de faire une pause avec ce grand monsieur Bobin. Merci !