N'oublier jamais
Michel Bussi
ISBN : 2258105544
Éditeur : Les Presses De La Cite (2014)
4ème de couverture :
“vous croisez au bord d’un falaise un jolie fille ? Ne lui tendez pas la main ! On pourrait croire que vous l’avez poussée.”
Il court vite, Jamal, très vite. À cause de sa prothèse à la jambe et autres coups du sort, il a un destin à rattraper. À Yport, parti s’entraîner sur la plus haute falaise d’Europe, il a d’abord remarqué l’écharpe, rouge, accrochée à une clôture, puis la femme brune, incroyablement belle, la robe déchirée, la dos face au vide, les yeux rivés aux siens. Ils sont seuls au monde : Jamal lui tend l’écharpe comme on tend une bouée.
Quelques secondes plus tard sur les galets glacés de la plage déserte, gît sous les yeux effarés de Jamal le corps inerte de l’inconnue.
À son cou, l’écharpe rouge.
C’est la version de Jamal
Le croyez-vous ?
Extraits :
“Décalée, pas tout à fait dans le réel. Sur le rebord d'une fenêtre, entre deux vides, celui des bagnoles qui grouillent dans la rue au-dessous, celui des étoiles au-dessus.”
“Longtemps je n’ai pas eu de chance. À force que le hasard retombe toujours du même côté, jamais du mien, j’en suis venu à imaginer la vie comme une sorte de gigantesque conspiration, uniquement composée de membres ayant prêté serment de se liguer contre moi.”
Mon avis :
La magie n’a pas opéré comme dans un avion sans aile, pas de manipulation mentale mais une lecture agréable et je n’en demande pas plus. Malgré un scénario invraisemblable, j’ai tourné les pages avec avidité, suivant la descente aux enfers de Jamal. Il est épatant ce Jamal avec sa poisse légendaire. Un boulot pas très agréable, un gros connard (pardon mais ça fait du bien) en guise de chef, une enfance dans une grande cité et une jambe en moins, allez hop, le grand jeu. Cela lui donne une sorte de résilience, grâce surtout à la course à pied, preuve qu’il est tenace et résistant malgré tout. Bon comme tout homme qui se respecte il va faire confiance à une femme pas très honnête mais très belle et qui joue de ses charmes (que c’est énervant… mais ça marche toujours ) et en dépit de ses doutes il va plonger le pauvre et il n’y en aura pas qu’une mais je n’en dit pas plus. Les personnages entourant Jamal ne sont pas très sympathiques, plutôt machiavéliques. La vérité des uns n’est pas la vérité des autres et il arrive que l’on puisse se tromper en la recherchant. Tout au long de ma lecture j’avais ce tube de Joe Cocker dans la tête, une coïncidence ?