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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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31 mars 2016

D'après une histoire vraie

d'après une hsitoire vraie

 

 

 

 

 

Delphine de Vigan

ISBN : 2709648520

Éditeur : J.-C. LATTÈS (2015)




4ème de couverture :

 

"Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu'un écrivain ne devrait jamais croiser."

 

Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s'aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d'une époque fascinée par le Vrai.

 

PRIX RENAUDOT 2015



Extraits :

 

“J’avais accepté depuis longtemps l’idée que je n’étais pas l’une de ces femmes impeccables, incontestables, que j’avais rêvé d’être. Chez moi toujours quelque chose dépassait, rebiquait, ou s’effondrait. J’avais des cheveux bizarres à la fois raides et frisés, j’étais incapable de garder du rouge à lèvres plus d’une heure et il arrivait toujours un moment, où je me frottais les yeux, oubliant le rimmel sur mes cils. À  moins d’une vigilance extrême, je me cognais dans les meubles, je ratais les marches, les dénivellations, me trompais d’étage pour rentrer chez moi. Je m’étais accommodée de cela et du reste. Et mieux valait en rire.”

 

“Ainsi m’apparut-il que pour vivre en société il fallait s’armer de mots, ne pas hésiter à es multiplier, les diversifier, en saisir les plus infimes nuances. Le vocabulaire acquis de la sorte fabriquait peu à peu ne cuirasse, épaisse et fibreuse, qui permettait d’évoluer dans le monde, alerte et confiant.”

 

“J’aime cette facilité dans l’échange que l’on éprouve avec certaines personnes, cette manière d’entrer tout de suite dans le vif du sujet.”



“Je suis quelqu’un qui s’attache, c’est indéniable, et qui s’attache de manière durable.”

 

“Plus que tout ma voix trahit mon humeur. Ce n’est pas faute d’avoir essayé d’apprendre à la moduler, à la maîtriser, il n’y a rien à faire, ma voix trahit qui je suis, émotive malgré l’augmentation constante de mon vocabulaire.”

 

“Dans la vie, il y a ceux dont on se souvient et puis ceux qu’on oublie. Ceux qui laissent une empreinte, où qu’ils aillent, et ceux qui passent inaperçus, qui ne laissent aucune trace. Ils n’impriment pas la pellicule. Ça s’efface derrière eux.”

 

“Une vie dont je ne cessais de consolider les bases, afin de me protéger de moi-même et de tout ce qui débordait de ma personne.”

 

“Je venais de comprendre quelque chose de terrifiant et vertigineux : j’étais dorénavant mon pire ennemi. Mon propre tyran.”

De la confrontation avec l’obstacle, il sortirait quelque chose. Une lumière ou un renoncement. Si je fuyais sans cesse, rien ne se produirait.”

 

“Peut-être était-ce d’ailleurs cela, une rencontre, qu’elle soit amoureuse ou amicale, deux démences qui se reconnaissent et se captivent.”

 

“Est-ce que chacun de nous a ressenti cela au moins une fois sans sa vie, la tentation du saccage ? Ce vertige soudain - tout détruire, tout anéantir, tout pulvériser - parce qu’il suffirait de quelques mots bien choisis, bien affûtés, bien aiguisés, des mots venus d’on ne sait où, des mots qui blessent, qui font mouche, irrémédiables, qu’on ne peut pas effacer. Est-ce que chacun de nous a ressenti cela au moins une fois, cette rage étrange, sourde, destructrice, parce qu’il suffirait de si peu de choses, finalement, pour que tout soit dévasté ?”

 

“J’étais capable de prendre les devants, saboter moi-même tout ce à quoi je tenais, tout détruire pour n’avoir plus rien à perdre.”

 

“La personne insécurisée en moi capable de tout détruire.”



Mon avis :

 

Il y a d’abord l’histoire. Delphine, auteure, n’arrive plus à écrire. Son dernier livre a eu beaucoup de succès, un récit de famille, un récit vrai, réel. Sollicitée par de nombreux lecteurs dérangés par cette lecture, lui posant des questions existentielles, la fragilisant, elle en est là, Delphine, devant sa page blanche qui prend des allures de phobie. Elle se livre sur sa vulnérabilité, sa maladresse, ses enfants, son compagnon. Puis, elle rencontre L qui saura se montrer indispensable, la meilleure amie, celle sur qui on peut compter. La descente aux enfers est longue parfois. Delphine nous raconte ou se raconte. Il y a certainement des détails qui ne collent pas à la réalité, qui la transforment. Que nous importe ? Fiction ou réalité c’est la façon dont est racontée l’histoire qui nous passionne. Oui mais...L’incertitude est là, tapie dans un coin qui me rappelle joyeusement le mémoire de ma fille sur la zone d’incertitude entre soignés et soignants en psychiatrie. Parce que lecteur, tu risque de finir en camisole, interné pour trop de questionnement sur le réel et la fiction. Bon d’accord je suis fan de Delphine, mais sa plume t’embarque dans son monde, son univers et remets les choses en place. Sa réalité n’est pas la tienne, elle te raconte ce quelle veut. D’ailleurs la fin est-elle vraiment une fin, même suivie d’une étoile ?

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