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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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19 août 2016

Tropique de la violence

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Nathacha Appanah

ISBN : 2070197557

Éditeur : GALLIMARD (2016)



 

4ème de couverture :

 

«Ne t’endors pas, ne te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n’est pas terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes si tu crois que c’est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu’à nous. Tu entends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré? Ils viennent pour toi.»

 

Tropique de la violence est une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.

 

 

Extraits :

 

“D'en haut et de loin, c'est vrai que ce n'est qu'une poussière ici mais cette poussière existe, elle est quelque chose. Quelque chose avec son envers et son endroit, son soleil et son ombre, sa vérité et son mensonge. Les vies sur cette terre valent autant que toutes les vies sur les autres terres, n'est-ce-pas ?”

 

“ Tu as peut-être oublié mais c’est dans ton inconscience mon petit. L’inconscience n’oublie jamais.”

 

“J’ai fermé les yeux. Peut-être avais-je l’espoir que tout cela ne se révèle un cauchemar.”

 

“Pourtant, il n’y a jamais rien qui change et j’ai parfois l’impression de vivre dans une dimension parallèle où ce qui se passe ici ne traverse jamais l’océan et n’atteint jamais personne.”

 

“Je me dis que mes paroles mortes peuvent se mêler aux vapeurs de ses rêves et qu’en se réveillant pour de bon, tout à l’heure, il pourra peut-être s’en souvenir.”

 

“Mais un jour j’ai vu Mo et il suffit parfois d’un moment de vérité pour que tout bascule.”

 

“Il faut me croire. De là où je vous parle, les mensonges et les faux-semblants ne servent à rien.”

 

“Je ne me souviens pas de toute ma vie car ici ne subsistent que le bord des choses et le bruit de ce qui n’est plus.”



Mon avis :

 

Je me demande si j’ai déjà lu un tel concentré de violence. J’ai refermé le livre en me disant que je ne lirai plus jamais un roman avec le mot violence dans le titre. J’étais sous le choc. Plus qu’un roman, Natacha Appanah nous livre un réel témoignage des conditions de vie à Mayotte, île française, dans l’océan indien.

 

Marie a quitté ses montagnes natales qu’elle ne supportait plus pour faire ses études d’infirmière dans une grande ville. Elle tombe amoureuse d’un collègue et le suit sur son île natale Mayotte. Elle aime cette île, y travaille mais il manque un enfant à son bonheur. Ce désir deviendra une phobie et son mari préfère la quitter.

 

Un jour, à l’hôpital, une poignée de clandestins et parmi eux, une très jeune femme qui ne veut pas garder son bébé car il a les yeux de couleur différente, ça porte malheur. Marie va se débrouiller pour l’adopter. Elle lui donne le nom de Moïse.

 

À l’adolescence Moïse réagit très mal à la révélation de sa naissance et se rebelle contre sa mère qu’il n’appellera plus Maman mais  Marie.  Celle-ci  meurt subitement un matin et Moïse ne préviendra personne, il prend son chien et part avec ses mauvaises fréquentations dans un quartier mal famé appelé Gaza.

 

Chaque personne ayant connu Moïse va donner son point de vue, son témoignage.Bruce, le jeune caïd de Gaza, le policier, l’éducateur.

 

Il n’y a pas de sortie de secours dans ce roman. Les mots percutent, les phrases t’enfoncent dans la boue, les chapitres te noient. Un style étourdissant révélant la beauté d’une île et sa violence.



Rentrée littéraire Août 2016 - Remerciements aux Éditions Gallimard et à Babelio

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Commentaires
E
un roman qui m'a emportée mais dont j'ai eu du mal à me remettre<br /> <br /> depuis quelques mois, je ne reçois plus tes publications, je vais tenter de me réabonner
Répondre
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