Le garçon
ISBN : 2843047609
Éditeur : ZULMA (18/08/2016)
4ème de couverture :
Il n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin – d’instinct.
Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu, Brabek l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, à la fois sœur, amante, mère. « C’est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence : nombre de ravages et quelques ravissements. » Puis la guerre, l’effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.
Itinéraire d’une âme neuve qui s’éveille à la conscience au gré du hasard et de quelques nécessités, ponctué des petits et grands soubresauts de l’Histoire, le Garçon est à sa façon singulière, radicale, drôle, grave, l’immense roman de l’épreuve du monde.
Extraits :
“Il est des aubes grises qui n'en finissent pas, des trajets qui frisent l'immobile et s'éternisent.”
“Il faut du temps, parfois, pour assimiler.”
“Qu'importe, souvent compte davantage l'idée qu'on se fait des choses que les choses elles-mêmes.”
“On a les rêves qu'on peut.”
“Mais ça passe si vite. C’est déjà presque passé. Temps du bonheur et temps du malheur, ne sont ni d’égale mesure ni d’égale valeur.”
Mon avis :
Le garçon a 14 ans quand sa mère meurt. Il l’a portée pendant des heures sur son dos, elle voulait voir la mer. Elle est morte et il est là, sans nom, sans prénom, sans rien. Il fait ce que sa mère lui a demandé, mettre le feu, ne rien laisser de ses affaires personnelles, et il part. On est en 1908. Le garçon ne connaît rien, ni personne. Tout sera apprentissage. Les gens vont l’exploiter, l’aider, l’aimer, selon les rencontres.
Quand Emma le percute avec sa voiture, il rencontre la chance de sa vie, l’amour, plus tard, mais surtout une véritable famille de coeur avec Emma et son père Gustave. L’éducation commence et va durer jusqu’à la première guerre mondiale. Le garçon s’engage malgré Emma, malgré Gustave. Il sera un excellent soldat, la vie de sauvage qu’il a connu avec sa mère l’aide.
Emma l’attend, et ils reprendront leur vie sans Gustave qui est mort. L’épilogue est un retour à la nature pour une fin prévisible.
En fond de ce récit, tous les faits historiques de ce siècle, une parallèle à un destin hors du commun.
Le style de l’auteur est brillant, il vous emporte malgré vous, dans la vie de ce garçon et dans ce siècle si riche en évènements.