Le prix de l'innocence
ISBN : 2746734346
Éditeur : AUTREMENT (06/02/2013)
Traducteur : Éric Mc Comber
4ème de couverture :
« - On danse ?
J'acquiesçai. Et c'est ainsi que tout commença. »
Pique-nique en virées en décapotable le week-end, première cigarettes, premiers slows : poussée par ses amis Vanessa et Tony, si joyeusement délurés, l’innocente Fiona prend goût à la liberté. Ce n’est pas le même chanson pendant la semaine. Au grand magasin Winslow, elle doit subir les remontrances de la terrible Mme Ferrars, chef du rayon verre et porcelaine. Elle découvre, stupéfaite, un monde d’intrigues et de coups bas. Trois décennies plus tard, Fiona reçoit une lettre de Vanessa lui annonçant la visite de son fils Alex. Les souvenirs Affluent… Peu à peu, pour Fiona, tout s’éclaire.
Extraits :
“Je me demande comment il nous est possible de perdre les pas à ce point. Comment un couple capable de si bien glisser, tournoyer et chalouper ensemble peut-il soudainement trébucher, tomber et s'écraser les doigts de pied ?”
“Cependant, plus l'on vieillit, plus il nous arrive de nous tourner vers le passé qui, pour certains, semble baigner dans un éternel halo ensoleillé.”
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“Nous devons tous faire face aux nouveaux départs.”
“Nos vies sont jonchées de ces petites trahisons d'amour et d'amitié, de cette répugnance à donner de nous-mêmes, et, occasionnellement, celles-ci nous reviennent nous hanter.”
“Peut-être devrions-nous toujours, en nous remémorant nos pires erreurs, nous rappeler les principaux faits qui ont entourés ces actions regrettables. Il est si facile de se labourer les tripes en se disant qu'on aurait dû mieux agir, se montrer plus forts, plus tolérants, tout en oubliant le contexte exact de nos actions passées.”
“Pourquoi, chaque printemps, lorsque je vois passer un corbeau portant une paille dans son bec, une mystérieuse nostalgie s’empare-t-elle de moi, un ardent désir qu’on pourrait associer davantage à l’impétuosité de la jeunesse qu’à la placidité de la cinquantaine ?”
Mon avis :
Fiona, la cinquantaine, demeure dans un cottage pittoresque et chaleureux avec son mari. Bénévole dans de nombreuses associations et paroisse du village, Fiona vit au présent. La lettre qu’elle reçoit de sa meilleure amie, lui demandant de recevoir son fils, va la faire basculer dans le passé dans les jours qui suivent.
Elle n’osera pas parler de la lettre à son mari James, être distant, qu’il faut rassurer souvent. Leur fille, qu’ils ont eu temps de mal à avoir, est décédée. Le chagrin, la douleur, la culpabilité communs aux deux personnalités, sont vécus pourtant de façon différente.
Fiona, dès qu’elle est seule, remonte dans son passé de jeune fille à l’époque où son père la força à travailler dans un magasin et où elle fit connaissance avec Vanessa puis Tony le petit ami de cette dernière et James un ami de Tony.
Entre liberté, fêtes et travail, Fiona trace son petit chemin. Si Vanessa et Tony sont délurés et joyeux, Fiona et James, plus sérieux pensent à l’avenir et au mariage.
La vie éloigne les gens qui s’aiment, Vanessa et Tony se séparent malgré leur petit garçon, Fiona et James résistent au temps et aux failles.
L’arrivé d’Alex, va remettre les choses en place. et je ne peux en dire plus.
C’est une histoire sur l’amitié plus que l’amour, la vie, les erreurs faîtes, les regrets, la culpabilité.
Ce que j’aime dans le style de l’auteure, c’est cette résilience dans tous ses personnages principaux : accepter et résister aux chocs de la vie et surtout continuer.