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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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2 septembre 2017

La vie obstinée

9782859408183

 

 

 

Wallace Stegner

Éric Chédaille (Traducteur)

ISBN : 2859408185

Éditeur : PHÉBUS (29/04/2002)



4ème de couverture :

 

Pour certains, La Vie obstinée est bien le chef-d'oeuvre de Wallace Stegner : dans un climat proche de celui que connaissent déjà les lecteurs de Vue cavalière...

Où l'on retrouve Joe Allston et sa femme, mais quelques années plus tôt, presque jeunes encore... installés dans leur maison en pleine nature, non loin de San Francisco. Ils sont venus là finir calmement leur vie (enfin, pas si calmement que ça), et constatent bientôt que le vieil Ouest n'est plus qu'un rêve... et que les rêves eux-mêmes finissent par mourir.

 

 

Extraits :

 

“J'ai toujours tenu que l'attitude à adopter face à la souffrance d'autrui était la sympathie, qui signifie souffrir avec, et que, face à la sienne propre, il fallait continuer d'avancer un pied devant l'autre.”

 

“Je suis un sachet de thé oublié au fond de la tasse : le produit de ma macération ne cesse de devenir opaque et plus amer.”

 

“Si l'attente est une forme de l'ennui, l'habitude est la meilleure façon de s'en arranger.”

 

“Je crois que la conscience fait de nous des individus, et que, parce que nous sommes des individus, nous avons perdu cette faculté d’accepter notre sort.”



Mon avis :

 

Ruth et Joe ont quitté la vie sociale pour vivre dans la campagne californienne. Enfin c’est ce qu’ils croyaient. Pour tromper l’ennui ils ont créé des habitudes dont des promenades régulières dans la nature. Mais voilà, les habitants des campagnes sont bruyants, très bruyants et entre le bruit des tronçonneuses, des chasseurs et des voisins qui tentent de bétonner, pas facile de trouver la sérénité et la paix.

Surtout qu’un jeune vient leur demander de camper sur leurs terres. Ruth l’apprécie, Joe, pas du tout, mais ils acceptent pour de mauvaises raisons. Leur fils, n’ayant jamais trouvé sa place dans ce monde  est décédé et ce jeune Peck ravive bien des sentiments.

C’est déjà bien compliqué comme ça et Joe nous conte avec perspicacité et humour les jours qui passent, les saisons, le jardin et surtout, surtout pas de confessions larmoyantes sur le deuil et sa culpabilité qu’il traîne depuis longtemps.

Et voilà qu’une jeune femme, nouvelle voisine, va lui apprendre la résilience et comment profiter du moment présent, alors que jeune maman et enceinte elle est malade.

Je ne sais pas si c’est un roman ou une autobiographie, mais c’est brillant, passionnant enlevé. Tout y est : le vocabulaire (plus de dix mots que je ne connaissais pas), le style, la forme, la désespérance, l’humour, l’ironie, la vie malgré tout. L’éditeur décrit l’auteur comme un maître de la clairvoyance désenchantée, il n’y a pas meilleure description.

 

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Commentaires
P
Merci, Corinne, et gros bisous ;-)
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P
Ah... serait-ce "Vue cavalière" ?<br /> <br /> Merci, Corinne, je crois que je vais m'enlever de l'écran : je suis vraiment trop fatiguée et je cumule les bêtises ;-)<br /> <br /> Bises
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P
Ah oui alors, cet ouvrage est tentant. Moi non plus, je ne connais pas cet auteur ;-)<br /> <br /> Pourrais-tu me donner le titre de l'ouvrage auquel tu fais référence en parlant des personnages, stpl ?<br /> <br /> Gros bisous, chère Corinne, et bonne semaine à toi.
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E
ta critique et les extraits me plaisent beaucoup, et je ne connais pas l'auteur donc une tentation de plus:-)
Répondre
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