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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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15 décembre 2018

Quand Dieu boxait en amateur

 

Quand Dieu boxait en amateur par Boley

 

Guy Boley

ISBN : 2246818168

Éditeur : GRASSET (29/08/2018)




4ème de couverture :

 

Dans une France rurale aujourd'hui oubliée, deux gamins passionnés par les lettres nouent, dans le secret des livres, une amitié solide.

Le premier, orphelin de père, travaille comme forgeron depuis ses quatorze ans et vit avec une mère qui la littérature effraie et qui, pour cette raison, le met tôt à la boxe. Le second se tourne vers les écritures plus saintes et devient abbé. Mais jamais les deux anciens gamins ne se quittent. Aussi, lorsque l'abbé propose à son ami d'enfance d'interpréter le rôle de Jésus dans son adaptation de la passion de Notre seigneur Jésus-Christ, celui-ci accepte pour sacrer, sur la scène du théâtre paroissial, leur fraternité.

Ce boxeur narrateur atypique et forgeron flamboyant était le père du narrateur. Après sa mort, ce dernier décide de prendre la plume pour lui rendre sa couronne de gloire, tressée de phrases splendides, en lui écrivant le grand roman qu'il mérite.

Un uppercut littéraire.



Extraits :

 

“Ce quartier fut toute sa vie, sa seule mappemonde, sa scène de théâtre, son unique opéra.”

 

“Il faut que les gens meurent pour que leur linceul devienne ce palimpseste où leur vie fut écrite avec leur destinée, et non avec celle qu'on leur avait, de leur vivant, forgée.”

 

“Quand un monde s'écroule, tous ceux qui vivent dedans, au loin ou à côté, s'en trouvent affectés. Et s'ils ne meurent pas, toujours ils perdent pied.”

 

“On ne choisit pas son enfance, on s’acclimate aux pièces du puzzle, on bricole son destin avec les outils qu’on a sous la main.”



Mon avis :

 

Le père du narrateur est mort dans l’hôpital où il est né. L’histoire de cet homme est finie. Son fils nous raconte cette vie simple, passée dans cette petite ville de province. René, le père est élevé par sa mère, veuve. Une mère femme de ménage, sans espoir que celui de faire de son fils, un homme. Mais René a toujours le nez dans les livres. Il fera de la boxe, cela le forgera. Il n’a qu’un ami Pierrot qui deviendra abbé. Lui deviendra forgeron. L’un se marie, l’autre se met au service de Dieu et notre petit narrateur naît. Une vie simple qui pourrait être un peu fade sans l’attirance de René pour la culture. L’abbé va lui proposer le rôle de sa vie : Jésus ! Des années de spectacles, d’apprentissage, de belle vie. Partager, jouer, ils sont heureux.  

René, son épouse, son fils le narrateur et par ricochet l’abbé vont subir un drame et plus rien ne sera pareil. Ce père si lumineux aura une tendance à boire un peu trop, sa femme est déjà sans vie. Le fils s’éloignera de ses parents jusqu’à mépriser son père et boira à son tour.

C’est un récit écrit avec les larmes de sang de ce drame, un récit tour à tour lumineux et désespérant. La vie, simplement, comme un match de boxe avec ses victoires et ses défaites, dans un quartier d’une petite ville, comme une gloire des humbles. Une histoire d’amour dont on ne disait rien.

 

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Commentaires
V
il fait l'unanimité je crois! Je le lirai!
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E
j'hésite encore je l'avoue...
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C
"Un récit écrit avec les larmes de ce drame". Que c'est joliment dit Pyrouette ! Très belle chronique. Merci à toi ! ☺
Répondre
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