Du haut d'un brin d'herbe, on voit bien la terre
EAN : 978B085HRNPBQ
Éditeur : 12-21 (04/06/2020)
4ème de couverture :
À quoi ça rime, tout ça ? Arthur Darrobat, la trentaine, chimiste, voulait trouver un remède à la maladie d’Alzheimer. Vivre le grand amour avec Sophie. Bref : réussir sa vie. Le voilà désormais démissionnaire et célibataire, avec pour seule compagne la chatte laissée par son ex – une siamoise tout en griffes qui le déteste, et réciproquement… Que faire, maintenant ? Et pourquoi ? Le Parisien s’installe alors à la campagne – pays du temps long où règnent les abeilles, les menus tracas, le bruit du vent. Du haut de son brin d’herbe, trouvera-t-il enfin ce sens qui manque à sa vie ?
Extraits :
“Nous sommes rarement isolés face à la vie. En effet, il existe presque toujours des mains secourables, des phrases, des sourires, ou des engueulades qui nous tirent par le peau du cou pour nous permettre de nous relever.”
“On est des étrangers pour tout le monde dans les grandes villes. Votre voisin d'immeuble ne vous reconnaîtrait pas chez le boulanger. Il se dira que votre tête lui rappelle quelque chose, pas plus. Les gens ne se voient pas. Le plus dingue, c'est qu'ils passent beaucoup de temps à chercher des messages sur leurs téléphones... On se parle presque plus en vrai. Je crois qu'on ne peut pas bien vivre de cette façon.”
“Je veux dire par là que, lorsqu'on arrive chez les gens, il faut faire preuve d'un peu d'humilité. Il faut faire le premier pas vers les autres. C'est juste de la courtoisie. Et ensuite, tout se passe bien.”
"Et il en faut parfois, du temps, pour réparer le temps."
"De plus et surtout, il était en train de découvrir le temps long. Ce temps des projets, des réflexions, des réalisations, de la concentration. L’inverse du temps court, bien souvent synonyme de temps du gachis."
Mon avis :
Arthur accompagne son père vers sa dernière demeure. Ils ne sont que deux. Lui, son fils et la voisine. Ces dernières années ont été difficiles car son père souffrait de la maladie d'alzheimer. Arthur se jure de mettre son métier de chimiste à profit pour enrayer cette maladie. Quelques années plus tard, Arthur vit avec Sophie et sa siamoise Baby qu’il n’aime pas. Une vie calme entre son travail et sa compagne. Puis, tout s’enraye, son métier ne le passionne plus et Sophie le quitte en lui laissant le chat. Il se met à boire, négocie une prime pour quitter son boulot et décide de changer de vie. Il vend son appartement parisien et s’achète une belle maison, du moins le pense-t-il, à la campagne, vers Chartres. En déménageant il pense abandonner Baby dans un refuge, le fait, mais revient la chercher, il ne peut commencer sa nouvelle vie par une action si négative.
Arthur le parisien doit apprendre à composer avec le temps qui n’est pas le même à la campagne. Adieu réseau correct pour le téléphone portable qui de toute façon ne lui sert à rien pour changer une bouteille de gaz ou réparer la chaudière. Arthur apprend le temps long, celui qui sert à réfléchir, à penser ses projets. La patronne du bar de son nouveau village l’aide dans sa nouvelle vie en lui donnant des conseils et lui présentant les bonnes personnes, sauf une : sa voisine, maire du village et vétérinaire. La seule chose qu’ils partagent c’est une aversion réciproque. Baby se fait à sa nouvelle vie et fugue pour aller voir son vieux copain le chien chez la voisine ce qui ne plait pas du tout à Arthur. Et puis il y a le vol des abeilles dans le village.
L’histoire est simple et savoureuse. Le style de l’auteur léger même s’il nous fait réfléchir sur deux thèmes : les petits bonheurs qu’il faut savoir savourer quand tout va mal et l’apprentissage de la vie à la campagne.
J’ai choisi ce livre pour le titre si poétique et la couverture. Je n’ai pas été déçue. Je me suis coupée de mon quotidien et ça c’est vraiment bien.