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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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4 février 2021

Betty

 

Betty par McDaniel

Tiffany McDaniel

François Happe

EAN : 9782351782453

Éditeur : GALLMEISTER (13/08/2020)



4ème de couverture :

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.

Betty raconte les mystères de l’enfance et la perte de l’innocence. À travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.

 

Extraits :

 

“N'aie pas peur d'être toi-même. Faut pas que tu vives aussi longtemps pour t'apercevoir à la fin que tu n'as pas vécu du tout.”

 

“Mais j'avais appris que ce n'est pas parce que le temps passe qu'une chose terrible devient plus facile à supporter.”

 

“Tu sais, il faut que tu aies un peu la foi, il faut que tu croies que les choses vont s'arranger.”

 

“Ce serait tellement plus facile si l'on pouvait entreposer toutes les laideurs de notre vie dans notre peau - une peau dont on pourrait ensuite se débarrasser comme le font les serpents. Alors il serait possible d'abandonner toutes ces horreurs desséchées par terre et poursuivre notre route libéré d'elles.”

 

“Ma mère était l'une de ces petites filles malheureuses, et elle a enduré le genre d'enfance que vous fuyez le plus possible. Sauf si vous n'avez nulle part où fuir.”

 

“J'étais certaine d'être en mesure de porter les choses les plus pesantes qui soient sur terre.”

 

“Sans racines, on est balloté au gré du vent.”

 

“Pour faire disparaître quelqu'un sous son talon, il faut bien marcher dessus aussi longtemps que nécessaire.”

 

“Nous avons trop d’ennemis dans la vie pour en faire nous-mêmes partie.”

 

“Aussi belle que puisse être la pâture, c’est la liberté de choisir qui fait la différence entre une existence que l’on vit et une existence que l’on subit.”

 

“J’ai commencé à me définir, et à définir mon existence, en fonction de ce qu’on me disait que j’étais, c’est-à-dire rien. À cause de cela, la route de ma vie s’est rétrécie en un sentier obscur, et ce sentier lui-même a été inondé, se transformant en un marécage où il m’a fallu partager.”

 

Mon avis :

C’est Betty, née dans une baignoire, qui nous raconte l’histoire de sa famille. La rencontre improbable de ses parents, mère blanche et blonde, père cherokee, dans un cimetière. La naissance des ses frères et sœurs, la vie nomade de ses parents qui traversent les Etats-Unis, incapables de s’installer dans un endroit. Jusqu’au jour où la mère de Betty demande à retourner dans sa région natale, l’Ohio, et d’y rester. Une vieille maison maudite selon la légende locale, un beau terrain pour que le père puisse cultiver ses plantes médicinales qu’il vend aux villageois et surtout un retour dans la souffrance vive de la mère. De pauvreté en racisme et secrets de famille, nous traversons l’enfance de cette fratrie.

C’est aussi une histoire de femmes et de  transmission, de ne pas savoir protéger ses enfants, de faire ce que l’on peut malgré tout. Betty va le découvrir dans la violence, l’écrire pour poser les maux, l’enfermer dans des bocaux et enterrer le tout.

Le père, lui, essaie de sauver son petit monde. Il raconte à ses enfants des légendes cherokee où les femmes tenaient un rôle important, leur donne l’amour des plantes et de la terre, leur apprend le partage et la solidarité, la fierté et l’humilité. C’est le personnage lumineux de cette histoire.

Il y a un moment fort dans ce récit où la mère de Betty se rend compte que malgré la mort de son bourreau elle gardera cette douleur intense dans sa chair et son esprit. Qu’il ne sert à rien de fuir, il faut affronter, vivre avec.

Betty, gardienne des traumatismes familiaux mais héritière de la lumière paternelle, devra construire sa vie avec une résilience certaine.

 

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Commentaires
E
un de mes coups de cœur de 2020... J'ai adoré le père moi-aussi, sa sagesse, son rapport avec la Nature...
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