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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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26 février 2021

Le berger

 

Anne Boquel

Le berger par Boquel

EAN : 9782021459654

288 pages

Éditeur : SEUIL (04/02/2021)



4ème de couverture :

Lucie est conservatrice d’un petit musée de l’Oise. Rien ne va vraiment mal dans sa vie, rien ne va vraiment bien non plus. Le jour où une amie l’embarque dans un groupe de prière, son existence prend une couleur plus joyeuse. Elle se sent revivre. D’autant que le Berger et maître à penser de la communauté lui fait intégrer le cercle restreint des initiés. Sans le mesurer, elle consacre bientôt toute son énergie à la Fraternité, négligeant son entourage. L’incompréhension gagne ses proches, qui, désarmés, la voient s’éloigner d’eux. Mais, lorsqu’ils s’en inquiètent, leurs questions se heurtent au silence.

Dans son désordre enfiévré, jusqu’où Lucie poussera-t-elle le zèle ?

 

Extraits :

 

“Alors on se sentait seul, frôlé par des vies inconnues qui nous échappaient totalement et dont on ne saurait jamais rien.”

 

“Elle était fatiguée de faire ce qu'on attendait d'elle.”

 

“Elle se faisait tant d'idées sur les gens ! Le plus souvent, ils se contentaient de vivre, sans que jamais ne les effleure ce qu'on pouvait leur supposer d'émotions ou de sentiments.”

 

“Sa vie prit des contours bien définis, qu’elle ne songeait plus à contester.”

 

Mon avis :

Lucie est une jeune femme à la vie lisse. Conservatrice dans un musée d’art religieux, elle vit seule avec un certain confort matériel, n’arrive pas à conserver des relations amoureuses et va déjeuner le dimanche chez ses parents. Lucie est fatiguée de cette vie, de ce dégoût dont elle ne parvient plus à se débarrasser. Ce mal être lui colle à la peau. Mariette, sa collègue et amie, vit avec sa mère grabataire dont elle s'occupe dans un appartement miteux. Depuis quelque temps elle se change les idées en participant à des prières d’un groupe évangélique : la fraternité. Elle aimerait que Lucie l’accompagne. Cette dernière va résister à cette demande dans un premier temps. Elle ne se voit pas participer à ce genre de manifestation, pas son genre. Mais à force de se sentir mal dans sa peau et de voir Mariette épanouie, elle va accepter de s’y rendre, une sortie comme une autre. Elle est étonnée de voir les gens communier, prier, dans un élan solidaire. Le tout orchestré par un seul homme, le berger. Pas vraiment beau mais sans aucun doute charismatique, entouré de fidèles, alternant attention et indifférence, tous veulent son attention. Lucie va se laisser prendre dans les filets de cet homme. Travaillant énormément pour cette communauté, priant, puis donnant de l’argent, elle va se laisser convaincre de voler des objets religieux du musée pour le bien de la Fraternité. C’était à l’origine un emprunt le temps d’une cérémonie. Lucie s’enfonce et n’a plus qu’une idée en tête : obtenir l’attention et les faveurs du berger.

Lucie va descendre bien bas dans son enfer. Soumise, prisonnière, pratiquement ascète, elle est sous emprise inexorablement.

L’auteure raconte l’histoire de Lucie à la troisième personne et pourtant nous plongeons directement dans le mal être de Lucie et l’angoisse au fur et à mesure du récit. Sans aucun doute Anne Boquel maîtrise son sujet. Ce récit est déstabilisant, angoissant mais surtout bluffant. 

 

Je remercie Masse critique de Babelio et les Éditions Seuil pour cette belle découverte littéraire.

 

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Commentaires
E
très déstabilisant c'est ce que j'ai ressenti aussi :-)
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