Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la vie de ma voix intérieure
Newsletter
Archives
la vie de ma voix intérieure
  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
19 mars 2021

L'invitation à la valse

 

L'invitation à la valse par Lehmann

Rosamond Lehmann

 

Jean Talva (Traducteur)

EAN : 978B08JHF9FLC

247 pages

Éditeur : BELFOND (01/10/2020)




4ème de couverture :

 

Little Compton, 1920.

Un cahier pour écrire son journal intime, un chérubin de porcelaine, un billet de dix shillings et un long ruban de soie, tels sont les cadeaux qu’Olivia Curtis reçoit le jour de son dix-septième anniversaire. Le ruban de soie, surtout, la comble de joie, car elle est sur le point d’assister à son tout premier bal chez lord et lady Spencer. Un événement aussi excitant que terrifiant pour la douce et timide débutante.

 

Extraits :

 

“Le temps est en sûreté dans cette maison. Quelque chose d’énergique, de concentré, de fort, de calme,s’y développe, quelque chose qui a ses lois, ses habitudes, quelque chose d’inquiétant, de tyrannique, à quoi il ne faut pas se fier tout à fait ; quelque chose d'atroce peut être. Une plante curieuse, aux fortes racines enchevêtrées : un spécimen unique. Une famille, en un mot.”

 

“Rien d’extraordinaire n’allait se produire. Il n’y avait à aller nulle part, personne à attendre, rien à faire.”

 

“J’ai envie de faire quelque chose de tout différent, ou rien, peut-être : rester simplement où je suis, dans ma maison, m’emplir de chaque heure, de chaque jour, être seule ; et lire, et réfléchir, et me promener dans le jardin, le soir ; et attendre…”

 

“Elle était sa victime désignée, et jusque dans la suprême recul, sa victime consentante. Il lui fallait l’écouter, le subir tant il était plein de certitudes.”

 

“On ne résiste pas au désir de jeter un coup d'œil sur ce qu'on appelle la grande vie.”

 

“Voilà comment ils sont dans la réalité, les gens, exactement pareils à l’idée qu’elle s’en était toujours faite : pas sinistres, pas incompréhensibles, mais bienveillants et simples ; vous recevant aimablement, avec gaieté mais sans malice, sans condescendance blessante, sans malveillance, sans caresses.”

 

Mon avis :

Retour vers le passé avec cette histoire, on change de siècle, la première guerre mondiale est terminée, année 1920, en Angleterre, à la campagne, pas trop loin de Londres.

Même si le niveau de vie de la petite bourgeoisie se maintient, il ne s’agit plus de luxe démesuré, la guerre a fait ses ravages.

La maison des Curtis domine le village pittoresque, presque insalubre. Ce matin-là Olivia fête ses dix-sept ans. Sa sœur Kate vient la réveiller, car ses parents l’attendent avec James le petit frère pour lui offrir ses cadeaux.

Olivia est une adolescente qui aime dormir, prendre son temps, se promener dans le jardin, lire, réfléchir.

Un événement pourtant l’excite au plus haut point : le bal des Spencer de la semaine suivante, son premier bal, l’entrée dans la cour des adultes.

L’étoffe écarlate qu’elle reçoit en cadeau d'anniversaire la ravit. Elle s’empresse de rendre visite à la couturière du village, pauvre jeune femme ayant du sacrifier sa vie d’adulte à cause de la mère. La robe sera magnifique.

Olivia a du mal à trouver sa place dans sa famille. Kate sa sœur aînée est belle et brillante, le petit frère frère surdoué. Le père est âgé et distant, la mère un brin coincée dans les conventions de l’époque.

Le soir du bal est arrivé et nous suivons Olivia dans ses envies, ses réflexions, ses discussions et ce fameux petit carnet de bal qui doit être rempli coûte que coûte, histoire de ne pas faire tapisserie dans un coin. Elle va faire des rencontres de gens charmants et d’autres beaucoup moins, voire grossiers personnages. Les jeunes s'enivrent dans le dos des adultes, des désirs et amourettes se nouent. Olivia jette un œil sur ce qu’on appelle la grande vie ce soir-là.

J’ai tout d’abord apprécié les desciptions des paysages qui sont magnifiques, comme un arrêt dans cette course folle de notre époque. Qui observe encore les changements de temps dans le ciel, la lumière différente, le voile de brume qui se forme et s’étend ?

J’ai suivi Olivia avec plaisir dans son apprentissage de la vie en société et ses réflexions avec les différentes rencontres le soir du bal. Et je me demande si les jeunes filles de cette époque étaient plus armées pour se défendre des goujats ou si Olivia était en avance sur son temps.

Un style désuet mais tellement plaisant, une halte, un regard vers le passé, moderne pourtant, paradoxe intéressant qui amène forcément, du moins pour moi, à un questionnement de l’évolution pas si certaine de la place des femmes dans la société.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
E
noté pour plus tard, j'essaie de faire le tri dans ma PAL mais entre tentations et motivation à la traîne c'est difficile :-)<br /> <br /> j'aime voyager dans les siècles précédents cela m'apaise et m'évite de m'énerver sur la vie moderne :-)
Répondre
la vie de ma voix intérieure
Publicité
Derniers commentaires
Albums Photos
Publicité