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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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1 novembre 2021

La belle-mère

 

La belle-mère par Hepworth

 

Sally Hepworth

 

Maryline Beury (Traducteur)

EAN : 9791039200110

408 pages

Éditeur : ARCHIPOCHE (10/06/2021)



Mon avis :

Dès le début de sa relation avec Ollie, Lucy a tout fait fait pour s’attirer les bonnes grâces de sa belle-mère. Mais, autant Diana sait se montrer altruiste envers les réfugiés, autant elle est intraitable avec ses propres enfants et leurs conjoints.

C’était il y a dix ans. Aujourd’hui Diana vient de mourir. La note trouvée près de son corps indique qu’un cancer la rongeait et qu’elle n’avait plus le courage de se battre.

Mais à l’autopsie, nulle trace de cancer. Et tout laisse penser qu’on l’a assassinée.

Qui voulait la mort de Diana ? Pourquoi son testament a t’il été modifié récemment et ses deux enfants déshérités ?

Un suspense qui nous entraîne au cœur d’une famille modèle. En apparence...



Extraits :

"Un jour, quelqu’un m’a dit qu’on avait deux familles dans la vie : celle où l’on naît, et celle que l’on se choisit. Il me semble pourtant que ce n’est pas tout à fait vrai."

 

"Pour la première fois de ma vie, je comprends réellement le sens du mot matriarche, et la puissance qu’il recèle."

 

"Personnellement, j’estime que les parents se préoccupent un peu trop du bonheur de leurs enfants. Demandez à quiconque ce qu’il souhaite pour ses enfants, la réponse sera toujours la même ; qu’ils soient heureux ! Pas des citoyens avertis,soucieux du bien-être d’autrui. Pas humbles, sages et tolérants. Pas forts face à l’adversité, ou reconnaissants de leur chance. Moi, à contrario, j’ai toujours souhaité que mes enfants se frottent aux difficultés de la vie. À des défis assez sérieux pour les rendre raisonnables et empathiques."

 

"C'est étrange ce que l'on peut deviner parfois, sans comprendre pourquoi."

 

"Je ne fais évidemment pas le poids devant lui, mais s’il y a une leçon que j’ai apprise, dans la vie, c’est que les batailles se remportent avec la force de l’esprit, pas avec les muscles."

 

"Il est naturel de faire appel à ses parents quand on a besoin d’aide, tout le monde le fait. Le réflexe est aussi habituel et confortable que de s’habiller le matin. Mais à un moment, dans sa vie d’adulte, il faut apprendre à procéder autrement."

 

"Il est si facile d’être à côté de la plaque pour une belle-mère. On dirait qu’il existe mille lois à respecter, sauf qu’elles ne sont écrites nulle part."

 

"J’ai passé tellement de temps à m’efforcer de ne pas être faible que j’avais oublié le bien que cela fait. Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours dû être forte pour ma famille. Être fort a des avantages. Cela vous donne un sentiment de puissance, comme si vous pouviez tout affronter, survivre à tout. C’est la raison pour laquelle j’ai vécu ma vie de cette manière, en travaillant dur, sans jamais m’apitoyer sur mon sort ou céder à la faiblesse. Mais le pouvoir est une chose surfaite. Et être faible - et s’apitoyer sur soi-même - est étonnamment jouissif."

 

Mon avis :

En apparence, la mort de Diana est un suicide. Elle a laissé une note pour ses enfants. Pourtant la police est persuadée que Diana a été assassinée. Ses deux enfants avaient des raisons d’en vouloir à leur mère, ses beaux-enfants également.

Diana et Lucy, à tour de rôle, naviguant entre le présent et le passé, nous racontent leur histoire. Lucy est l’épouse d’Ollie, le fils de Diana et Tom. Ollie est un brave homme, dépendant de sa famille, faisant un peu trop vite confiance à ses amis. Lucy a fait connaissance avec ses beaux-parents, dix ans auparavant. Si Tom est d’un abord chaleureux, Diana se montre distante et froide envers les siens. Nettie, la sœur d’Ollie, mariée à Patrick, a un rêve qui tourne à l'obsession : avoir un enfant. Rêve au-dessus de ses moyens. Patrick est un pauvre type qui trompe sa femme et qui aimerait profiter de la fortune de ses beaux-parents.

Lucy est orpheline de mère. Alors quand elle rencontre Diana, elle espère une belle relation. Diana n’a pas de jugement sur Lucy, c’est l’histoire de son fils, pas la sienne. À force de malentendus, la rencontre entre Lucy et Diana ne se fera pas. D’abord des relations distantes puis une haine de Lucy envers Diana qui ira jusqu’à l’agression physique.

Pourtant Diana nous explique ses motivations qui la poussent à ne pas aider ses enfants. Elle aimerait qu’ils soient autonomes et indépendants quelque soit la situation dans laquelle ils se trouvent.  Diana a vécu un début de vie d’adulte très compliqué et elle s’est débrouillée seule, elle n’avait pas le choix. La rencontre avec Tom était un bonus, d’abord l’amour, les enfants et la réussite professionnelle. Alors vivre dans une maison de trente pièces, posséder une maison secondaire et des comptes bien remplis, c’est grâce au travail acharné et c’est le mode de vie de Tom. Ollie et Nettie n’ont pas la même vision puisque leur mère ne leur a jamais parlé de son passé. Diana est une radine qui aime voir souffrir ses enfants. Diana ne se justifie pas, elle impose sa vision des choses. Tom leur donne de l’argent en cachette, Diana le sait mais elle ne changera pas d’avis. Lucy subit les relations de son mari avec sa famille.

Diana aide les plus démunis et surtout les femmes enceintes qui arrivent sur le territoire, pourquoi pas ses enfants ? La situation va durer dix ans jusqu’à la mort de Tom.  Diana a besoin d’aide. Lucy a appris à la connaître et la comprendre.

Le cheminement des différents personnages brouille les pistes. Diana si froide n’est-elle pas en réalité vulnérable ? Est-il anormal de vouloir le meilleur pour ses enfants ? Une lecture passionnante sur le thème de la famille, des failles de celle-ci.  L’autrice retire le vernis, décortique les personnages. La fin est déroutante. Pour ceux qui n’aiment pas les familles parfaites !

 

Je remercie les Éditions Archipoche et Babelio masse critique

 

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