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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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23 février 2022

La valise

 

La valise par Forte

Sophie Forte

EAN : 9782810432400

256 pages

EDITIONS PRISMA (14/10/2021) AUTRES EDITIONS




4ème de couverture :

Quand Sophie Forte récupère une vieille valise où s’entassent pêle-mêle des photos de famille, elle découvre un véritable trésor ! Derrière chaque cliché se cache une histoire qu’elle raconte avec humour et tendresse.

 

On plonge avec elle dans l’univers farfelu et chaleureux de ces figures attachantes : un père devenu soudain célèbre sans quitter son canapé, une mère pimpante à l’engouement indéfectible, une tante à la voix fêlée et aux multiples brushings, une grand-père aux allures d’Humphrey Bogart, un papy napolitain dangereux, un oncle joyeux au destin inattendu, sans oublier Gerry, le chien éternel !

 

Extraits :

"Des visages, des silhouettes de tous les âges m’apparaissent sens dessus dessous, entremêlés, serrés les uns contre, empilés. Tant de personnages qui peut-être ne s’étaient jamais croisés avant la valise… Et je deviens à présent l’unique gardienne de toutes ces vies. De toute ma famille."

 

"Il a fallu qu’on s’apprivoise lui et moi. Cela a duré toute une vie. On avait presque réussi quand il est mort."

 

"Elle devient une jeune fille très mignonne, mais pas belle, absolument charmante, mais pas belle, extrêmement gentille, mais pas belle, incroyablement drôle, mais pas belle. C’est fou ce qu’on peut déployer comme qualités quand on n’est pas belle."

 

"À cette époque, ce père distant, irascible, devenant de plus en plus apathique, m’impressionnait beaucoup."

 

"Avant les gens étaient malheureux sans le savoir, et du coup ils étaient pas si malheureux. Alors que maintenant qu’on leur agite toute la journée des idées de bonheur sous le nez, ils pensent qu’ils ont une vie de merde et ils sont encore plus malheureux."

 

"En perdant ce lieu qui m’avait vue grandir, je perdais un peu de moi-même, des pans entiers de ma vie. Des bouts d’enfance s’effritaient, partaient en lambeaux, les rires se faisaient plus sourds, les larmes de petits bobos se transformaient en larmes de rage et de dépit."

 

"Malgré eux, mes parents, qui ne me faisaient jamais de grands discours sur ce qu’il fallait faire dans la vie ou pas, m’avaient donné la certitude que finalement tout était possible. Il suffisait d’en avoir la conviction. Et avec du courage, du travail, et quand même un peu de chance, on pouvait obtenir tout ce que l’on désirait, sans se mettre de barrière."

 

"Je doute peut-être de moi, mais surtout des autres."

 

"Je voyais un autre homme, plus jeune, plus disponible, moins égoïste. Et je me suis dit que notre vie aurait été tellement plus simple si papa avait toujours été cet homme-là."

 

"Mais, en l’observant bien, son regard semble flou, comme voilé, et cela fait un étrange contraste avec le bas de son visage si souriant. Comme si on pouvait deviner un nuage derrière son front, une brume. C’est peut-être ça cette maladie, une brume qui emplit peu à peu le cerveau, puis la bruine, la pluie, l’orage, le tonnerre, les éclairs… Je vois tout ça derrière les yeux de maman, je devine la tempête, la houle et les hautes vagues, et j’entends hurler le vent, et j’entends le terrifiant silence, et je me raccroche à son sourire."

 

"Il ne comprenait pas grand chose à la vie, mais il la peignait si bien…"

 

"Merci à ma famille d’avoir été ce qu’elle a été, avec tous ses excès, toutes ses folies, ses failles et ses tendresses."

 

Mon avis :

C’est à la mort de son oncle que Sophie, la narratrice, récupère la valise remplie de vieilles photos en papier. L’amour de sa vie l’a quittée pour une autre femme, ses parents sont décédés également et, si elle a une vie professionnelle réussie et épanouie, le moral est en berne.

Chaque photo correspond à un épisode de la vie de la famille et Sophie nous raconte son enfance, son adolescence et sa vie d’adulte. Son père, taciturne déprimé, aimant la solitude, son canapé et la télé, le tout accompagné d’un petit verre de vin, va arrêter de travailler, suite à une altercation avec un client, Sophie a neuf ans. Sa mère, à l’opposé, pétillante et à l’énergie sans fin, tient une boutique de robes de mariées et de cérémonies.

Sophie grandit entre ses parents bienveillants mais atypiques. Grâce à la persévérance de Juju, sa mère, son père se mettra à peindre sans bouger de son salon, pour son plus grand bonheur. Juju s’occupera de  la promotion, des vernissages, ainsi que de la vente des tableaux.

Les vacances se passent souvent avec les grands parents paternels, l’oncle André et la tante Zette sans oublier Gerry le chien renouvelable de Zette.

Avec les nouveaux revenus confortables grâce aux toiles de son père, Juju abandonnera sa boutique pour ouvrir une galerie et la famille changera d’appartement et de quartier, au grand désespoir de Sophie.

D’ailleurs tout au long de sa vie, Sophie devra faire le deuil des endroits chéris de son enfance, vendus, selon les lubies de ses parents, puis faire le deuil des membres de sa famille

Petite réflexion personnelle :  je pense que Juju, même malade, n'avait pas de visions pour la belle rousse à forte poitrine qui traînait avec Eric...

Sophie nous raconte l’histoire de sa vie d’une façon tendre, drôle, parfois cocasse, à l’image de sa personnalité. Sa vie professionnelle tient une grande place bien sûr, mais c’est surtout un superbe cri d’amour pour ses parents, un bel hommage.

 

Je remercie les EDITIONS PRISMA et Babelio Masse critique pour cette jolie découverte 

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