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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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26 mars 2022

Les choses que nous avons vues

 

Les choses que nous avons vues par Bervoets

Hanna Bervoets

Traductrice : Noëlle Michel

EAN : 9782493206039

160 pages

LE BRUIT DU MONDE (03/03/2022)




4ème de couverture :

Kailegh a appartenu à la cohorte de modérateurs de contenu chargés de veiller sur les images et les textes qui circulent sur le web. Sur un ton froid et désabusé, la jeune femme répond par courrier interposé à l’avocat qui lui a proposé de participer à une action collective contre la plateforme Internet qui l’employait. En dépit de la somme de vidéos barbares et de commentaires haineux qui lui a été infligée le temps de ce travail précaire, ele refuse de se joindre à ses anciens collègues, mais souhaite raconter ce qui l’a personnellement traumatisée sur les lieux de ce travail. Commence alors le récit du quotidien éreintant  de ces nettoyeurs du web, de l’indifférence avec laquelle ils se protègent jusqu’aux cauchemars qui les hantent. Le jour où apparaît la séduisante Sigrid, venue travailler avec eux, Kailegh semble perdre ses moyens. Que peut devenir une relation entre deux êtres au sein d’un univers où l’intimité est quotidiennement malmenée ? Telle est la question que pose Hannah Bervoets  avec acuité, le temps d’un récit à la tension irrésistible.



Extraits :

“Nos adieux furent affectueux, je ne peux pas dire le contraire. Nous nous sommes séparées comme deux moitiés de gâteau scindées avec une précision délicate par un couteau soucieux de ne pas abîmer les roses en massepain.”

 

“Je commençais à me rendre compte que le problème ne venait pas de moi. C’était l’idéal de beauté imposé par la société, la peur de l’abandon et la haine de soi appris dans l’enfance, blablabla, du baratin de presse féminine, mais je prenais tout ça à cœur.”

 

“Ces soirées d’été étouffantes que je passais seule s’écoulaient avec une lenteur horripilante. La chaleur n’atténuait même pas mes douleurs, au contraire, les élancements dans ma nuque et mon épaule droite ne faisaient qu’empirer.”

 

“Parfois j’ai l'impression de comprendre, mais je me remets très vite à retourner dans ma tête ses paroles, les miennes, nos faits et gestes avant le moment fatidique, et je recommence à douter.”

 

“J’ai toujours trouvé les ténèbres rassurantes, comme si elles engloutissaient les monstres plutôt que de les dissimuler.”

 

Mon avis :

Kailegh a postulé chez Hexa, sous traitant d’un géant du Web pour le service gestion de la qualité. Sa carte de crédit est bloquée, elle est criblée de dettes et Haxa propose un salaire plus élevé que son précédent emploi sur une autre plate-forme. 

Les recrutements se font en masse chaque mois. Après quelques jours de formation où les nouveaux modérateurs apprennent les règles et les appliquent chacun leur tour devant les autres, ils entrent dans le vif du travail. Les premiers jours chez Hexa sont une bouffée d’oxygène pour Kailegh, malgré le rendement soutenu et surveillé.  Quand elle se rend compte que les conditions de travail sont déplorables, elle y est déjà habituée, c’est trop tard.  Dans un premier temps elle ne fait pas connaissance avec ses collègues, elle n’est pas là pour se faire des amis. Elle vit dans la maison délabrée que lui à léguée sa mère, suite à sa rupture amoureuse.

Kailegh nous raconte, où plutôt raconte à l’avocat de ses collègues, sa descente aux enfers, qui, dans un premier temps est l’ enfer des autres. Les journées passées au contact de la violence des vidéos et publications, de la pornographie, des théories complotistes. Kailegh se lie à un petit groupe de collègues avec qui elle partage les pauses imposées dans la cour. La rencontre avec Sigrid, sa nouvelle compagne, est la cerise sur le gâteau de cette nouvelle vie. Kailegh se rend compte au fur et à mesure de la paranoÏa qui envahit ses collègues, des troubles cognitifs de certains, sans s’apercevoir de sa propre déchéance. Ils ont tous besoin d’alcool, de fumer des joints. Ils font tous des cauchemars. Ils partiront tous, les plus chanceux dans un instinct de survie, démissionnent, les autres tombent malades ou font des tentatives de suicide. Peut-on être sous emprise d’un boulot ?

C’est un récit cru, violent, addictif et terriblement réel. On a envie d’en sortir mais on y retourne englué, piègé, jusqu'au point de non retour.

Je suis chamboulée par cette lecture et je pense que c’est le but et le message de l’auteure/autrice. Mention spéciale pour le nom de la maison d'édition.

Un grand merci à Masse critique privilégiée de Babelio et aux Éditions Le bruit du monde.

 

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Commentaires
C
C'est pour cela que je ne m'occupe que de mon blog traitant de nature pour avoir un espace de tranquillité j'ai un fb de foot féminin , ne met que des photos de matches , il arrive parfois que des rageuses m'insultent elles sont bloquées et n'apparaissent plus sur mes albums surtout pas de politique , pas de photos personnelles de famille , de petites culottes rester le plus invisible pour éviter touts désagréments haineux .C'est facile sous un pseudo de cracher son venin .
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