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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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6 mai 2022

La haine de la famille

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Catherine Cusset

EAN : 9782070424498

337 pages

GALLIMARD (05/08/2002)




 

 

 

4ème de couverture :

Le football familial, ou comment survivre en famille.

Déterminez le défaut le plus irritant de chaque membre de votre famille et attribuez-lui une couleur.

Dès que votre père hurlera pour un torchon disparu, vous lui crierez : "Carton vert !" Chaque fois que votre mère se lamentera sur sa vie ratée, vous vous exclamerez : "Carton rouge !" Lorsque votre sœur vous traitera de mollasson incapable de passer une éponge, vous répliquerez : "Carton jaune !" Quand votre frère se lancera dans le récit d'une fête sublime que vous avez manquée, vous l'interromprez : "Carton gris !"

Seul, vous surprenant à bouder parce que personne ne vous aime, vous vous direz soudain, dans un éclair de lucidité : "Carton bleu !", et vous éclaterez de rire.

 

Extraits : 

“Nous sommes tous aussi odieux, sans gêne, égoïstes les uns que les autres.”

 

“C’est parce qu’elle ne montre guère de douceur que sa douceur est vertigineuse.”

 

“Elle et moi sommes d’ailleurs, de ce pays-là où l’idée et l’assemblage des mots qui l’exprime vous emplissent d’un bonheur qui n’a rien à voir avec les petites convoitises et déceptions de la vie quotidienne.”

 

“Chaque je n’a d’existence qu’en empiétant un tout petit peu sur celui des autres, en piétinant un tout petit peu celui des autres.”

 

“Elle a connu la solitude, la souffrance, l’arrachement, le rejet, mais aussi le recommencement, la certitude que tout est encore et toujours possible.”

 

“Ce jour-là j’ai compris quelque chose sur les mères et les filles, sur l’angoisse qui transforme les mères en pires ennemies de leurs filles, parce qu’elles souffrent dans cette chair qu’elles ont mise au monde et haïssent en même temps leurs filles de tenter l’aventure qu’elles mêmes n’ont pas su risquer.”

 

Mon avis :

Récit foisonnant qui part dans tous les sens narré par Marie la deuxième de la fratrie (ou la troisième) d’une famille aisée de quatre enfants. Pourtant, le premier chapitre est réservé au père Philippe, breton d’origine, ancien énarque, un brin maniaque et passant son temps à hurler à la maison. Le deuxième est pour la mère, juge, insatisfaite chronique, un brin fantasque, désordonnée, autoritaire avec ses enfants, marquant ses préférences et ayant peur de son mari qui crie. Seulement une famille ne se range pas dans des chapitres, le père déborde dans celui de la mère et inversement. L’enfance, l’éducation, la maison de famille en Bretagne, les métiers, les failles et forces de chacun, le tout raconté avec nostalgie, un brin d’humour sarcastique et beaucoup de clairvoyance. La grand-mère, présente avec discrétion au début du récit, prend toute la place dans les dernières pages et pour sa fin de vie.

Et si la haine était le pendant de l’amour ? Je n’ai lu que de l’amour, certes pas simple, pas fluide mais malgré l’agacement ressenti par tous, l’attachement est bien là.

Pour finir, suis-je la seule à avoir lu ce secret de famille, tombé de la plume de Marie, comme ça brutalement, et plus jamais soulevé par la suite ?

Cette transmission générationnelle a encore de beaux jours devant elle, fait la pluie et le beau temps de tous, et quand elle prend racine pendant la deuxième guerre mondiale, il y a de quoi faire.

 

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