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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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30 juin 2022

La maison des solitudes

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Constance Rivière

EAN : 9782234092167

234 pages

STOCK (25/08/2021)




4ème de couverture :

Une jeune femme veut rejoindre sa grand-mère qui vit ses dernières heures à l’hôpital. Assise dans un couloir sans fin, elle remonte le fil de sa vie. les souvenirs peuplent sa solitude : la maison familiale, les contes de l’enfance, me marronnier aux branches basses comme des caresses… Et les étreintes de sa grand-mère, qui rayonnent comme un soleil.

Pourtant une ombre recouvre le tableau. Sa mère a décidé de ne plus jamais franchir le seuil de la Maison, se réfugiant peu à peu dans le mutisme.

Aujourd’hui, les heures sont comptées, la jeune femme ressent l’urgence de comprendre. Que s’est-il passé dans la Maison ?

 

Extraits :

“ C'est étrange comme la vie est faite de moments où le choix presque hasardeux d'aller à gauche plutôt qu'à droite détermine pour toujours la suite du chemin. “

 

“ Les femmes de ma famille semblaient condamnées à abriter en elles d'autres âmes qui, à tout instant, pouvaient les transformer éclipser effacer. “

 

“ Trop peu de gens ont cette conscience qu’il n’existe pas de phrase juste en soi, que les mots ne sont que des ponts suspendus entre celui qui les donne et celui qui les reçoit, leur vérité dépendant autant du premier que du second, si celui qui lance oublie cela, alors ses paroles peuvent devenir des flèches qui blessent ou, plus souvent encore, des petits cailloux qui touchent le sol avant d’être parvenus à un quelconque destinataire. “

 

“ Heureusement, un enfant c’est souple et solide. Ça encaisse, un enfant, ça avance, ça joue, ça fait semblant, mais ça n’oublie pas. “

 

“ À grandir dans le silence, on finit par s’y sentir bien. “

 

“ Ainsi sera désormais ma vie. En déséquilibre, accrochée aux sensations du monde, pour ne pas tomber. “

 

“ La peur ne saute pas les générations. Et le passé ne passe pas. On dit bien participe passé, comme une injonction, ou un constat. Le passé participe. “

 

“ Rompre fut moins difficile que je ne le pensais.Il fallait juste le décider. Ne plus la voir. Accepter d’être orpheline. Maintenant qu’elle quitte la vie à son tour, heureuse sans doute de la retrouver enfin, je suis là, dehors, à quelques mètres, et je ne peux pas entrer. Elle est depuis trop longtemps la reine d’un royaume que je fuis. Je veux vivre. Mon seul crime, ma croix, être vivante. “

 

Mon avis :

Elisabeth campe dans les couloirs de l’hôpital attendant de pouvoir serrer les mains de sa grand-mère, plongée dans le coma. Nous sommes en pleine pandémie, il n’y aura pas d’issue heureuse. C’est sa mère, Anne, qui l’a prévenue.  N’ayant rien d’autre que l’attente, Elisabeth plonge dans ses pensées, ses souvenirs. Cette maison familiale où depuis l’âge de sept ans elle a passé toutes ses vacances en compagnie de ses grands-parents. C’est cette année-là que sa mère a coupé les ponts avec ses parents, ne voulant plus les voir, sombrant dans une profonde mélancolie et ne parlant que quand elle exerçait son métier de comédienne. La vie des autres est plus facile à jouer, à vivre. Cette maison que nous visitons pièce par pièce, lieu d’un bonheur certain, devenu le lieu du malheur. Enfin, pas totalement. Juste une pièce, interdite d’accès. C’est dans cette pièce qu’Anne a perdu les mots et malgré son amour infaillible s’est éloignée de sa fille car Elisabeth, cette année-là, a dû choisir : soit elle rentrait avec ses parents, soit elle restait avec ses grands-parents. La pauvre petite ne savait pas que derrière un simple choix de vacances, elle allait déterminer la vie de chaque membre de cette famille. Elisabeth remonte le temps, entre deux visites d’une infirmière. Elle se souvient de cette période où adolescente, elle se rendait dans la pièce interdite pendant les absences de ses grands-parents. Elle en a passé des moments dans cette pièce qui était une chambre d’enfant. Elisabeth va pouvoir serrer sa grand-mère contre elle, lui parler, avant son grand départ. Elle retrouve dans les affaires de sa grand-mère une lettre adressée à sa fille Anne où elle demande pardon, où elle explique.

Une histoire difficile sur les secrets de famille, la transmission générationnelle, les rapports mère-fille, les non-dits, les ressentiments, la culpabilité et même la haine. La grand-mère, dans sa souffrance de femme et de mère a été très loin, trop loin, se servant, peut être inconsciemment,je ne suis pas juge, de sa petite fille dès sa naissance.

Si l’histoire n’est pas très gaie, elle est contée brillamment par son autrice et se lit comme une enquête. 

Dès les premières pages, j’avais envie de connaître l’histoire de cette famille et ses secrets.

Constance Rivière est une femme politique française. Je ne la connaissais pas. En même temps, je ne suis pas une référence en la matière.

 

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