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la vie de ma voix intérieure
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la vie de ma voix intérieure
  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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5 février 2023

Au royaume du pauvre

 

 

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Myriam Rembaut

EAN : 9791038804746

EX AEQUO (10/12/2022)





4ème de couverture : 

La pauvreté, ce n'est pas qu'un porte-monnaie vide. C'est un état qui se vit douloureusement, jour après jour, dans la tête et dans sa chair. La pauvreté, ce n'est pas aimer l'oisiveté. C'est passer des journées entières dans les administrations, à remplir sans cesse les mêmes dossiers, pour quémander de quoi survivre à des fonctionnaires payés pour à peine vous écouter. La pauvreté, c'est avoir des rêves, comme les autres, mais jamais aucun moyen pour le faire..

Myriam Rembaut a connu l'extrême pauvreté. Elle n'était ni traîne-savate, ni feignante, ni profiteuse.. Elle était journaliste, confortablement installée dans la vie, et qui s'élevait, lorsqu'il le fallait, contre l'insupportable et pérenne pauvreté dans notre monde.. mais sans se douter une seconde de l'extraordinaire violence qui l'accompagne !

La seule manière de faire comprendre les choses est parfois de se mettre à nu... Ce quelle fait dans le récit de sa chute, avec l'immense espoir d'éveiller un autre regard sur les pauvres, les démunis que notre société d'aujourd'hui méprise.

 

Extraits : 

" Pour l'avoir côtoyée pendant dix longues années, je sais désormais ce qu'est la violence de la pauvreté. "

 

" L'incompétence, l'inefficacité ou le mépris affiché d'un certain nombre de fonctionnaires font qu'on est tout ébahi le jour où l'on est reçu par un travailleur social souriant et plein d'esprit. "

 

" On rencontre, comme ça, dans la vie, des gens qui ont un je-ne-sais-quoi rendant vos journées plus belles. "

 

" Après avoir tremblé des jours entiers à l’idée de goûter à l’amertume de l’asphalte, la trêve hivernale arriva enfin. Je me savais en sursis, mais protégée pour un certain temps. "

 

" Mais je vous assure qu’il y a une grande différence à s’installer chez quelqu’un parce qu’on y est invité, pour des vacances par exemple, et à vivre chez lui parce qu’on vous offre l’hospitalité comme un dernier recours. "

 

" À moins de l’avoir vécu, il est difficile de comprendre ce qu’est la blessure de l’errance. "

 

" Le pauvre est une personne. La misère est un fléau. "

 

Mon avis : 

J’ai lu le témoignage de Myriam le coeur serré. Cette descente aux enfers qui concerne, souvent, des femmes affaiblies par la maladie avec un statut social inadapté. L’accompagnement médical  était léger, le social en dessous de tout.

Myriam avait un bon boulot mais elle a eu l’opportunité de créer sa propre entreprise avec une amie. Un grave problème de santé, l’amie qui fiche le camp pour suivre son compagnon et voilà cette femme seule, endettée, avec une entreprise qu’elle ne peut faire fructifier puisque ralentie par sa pathologie. Elle ne peut se verser de salaire, ne peut plus manger à sa faim, suivre les traitements médicaux et quand, enfin, elle va demander de l’aide dans un service social, l’accompagnement est loin d’être au top. Pourtant elle croise un travailleur social souriant et gentil (compétent ?) mais qui partira vers un autre domaine professionnel. 

Myriam n’arrive plus à régler son loyer et malgré des décennies de présence, sa propriétaire va se révéler impitoyable. Les différentes aides ne fonctionnent pas, Myriam perd l’appartement et se fait héberger à droite à gauche, se sentant souvent de trop même si elle s’efforce de suivre les habitudes des uns et des autres. Elle est à une goutte de la noyade. Les médecins diagnostiquent une sclérose en plaques en plus de la maladie de Parkinson. Myriam ne lâche rien, combat et se bat contre des moulins à vent. Le système veut la broyer et elle ne se laisse pas faire, malgré tout. Sa société existe toujours. Elle va finir par demander de l’aide à la bonne personne qui lui permettra de retrouver une vie digne.

Il y a une scène assez effarante avec un agent d’accueil d’un service social. Combien de fois ai-je vécu ce moment où un usager (c’est le terme corporate) se présentait à bout de tout, révolté, harassé et se montrait agressif ou déterminé pour être reçu ou entendu. Combien d’appels ai-je passé pour qu’une assistante sociale se déplace pour recevoir la personne, en vain ? Certes, la violence peut venir de l’extérieur mais elle est souvent compréhensible. Celle qui vient de l’intérieur des services est gratuite et innaceptable.

Le parcours de cette femme démontre la difficulté d'accès aux différents services publics et celle de demander de l'aide.

Bravo Myriam pour votre courage et votre persévérance.

Je remercie Babelio Masse critique et les Éditions Ex Æquo.

 

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Commentaires
L
Coucou Corinne, <br /> <br /> <br /> <br /> C’est moi Ladybirdy. <br /> <br /> Maintenant que je suis blogueuse, je m’intéresse de plus près à mes amies blogueuses. . C’est un plaisir de te retrouver par ici. Ta chronique m’interpelle. Je vais épingler ce livre. N’hésite pas à venir voir mon blog ou à t’abonner je serai toute contente de te voir chez moi. (coccinelle des livres.be)
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