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la vie de ma voix intérieure
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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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11 juin 2013

Les lisières

les lisières Olivier Adam

 

ISBN : 2081283743

Éditeur : Flammarion (2012

 

4ème de couverture :

Entre son ex-femme dont il est toujours amoureux, ses enfants qui lui manquent, son frère qui le somme de partir s'occuper de ses parents « pour une fois », son père ouvrier qui s'apprête à voter FN et le tsunami qui ravage un Japon où il a vécu les meilleurs moments de sa vie, tout semble pousser Paul Steiner aux lisières de sa propre existence. De retour dans la banlieue de son enfance, il va se confronter au monde qui l'a fondé et qu'il a fui. En quelques semaines et autant de rencontres, c'est à un véritable état des lieux personnel, social et culturel qu'il se livre, porté par l'espoir de trouver, enfin, sa place.

 

Extraits :

« Tout le monde trimbalait son lot de casseroles et s'échinait à tenir debout sans rien laisser paraître, tout le monde cherchait la sortie, le soleil, tout le monde marchait dans la même direction, en boitant plus ou moins mais en boitant. »

 

« Personne ne sait quand exactement les fissures deviennent des failles, puis se muent en gouffres infranchissables. »

 

« Je n'étais plus d'ici. Et puisqu'il semblait acquis que je ne serais jamais non plus d'ailleurs, j'étais désormais condamné à errer au milieu de nulle part. »

 

«J’ai regardé autour de moi et j’aurais voulu que ça me quitte enfin, cette manie de voir partout des gens usés, quand ils ne l’étaient peut-être pas. J’aurais voulu être capable de voir les choses autrement, de ne pas imaginer de failles même derrière les plus belles carapaces. »

 

« Il n’y avait qu’une seule vie. Et j’avais toujours été incapable de la vivre vraiment. Au final j’avais choisi de contourner l’obstacle. J’avais choisi de déserter. »

« Je m’étais fabriqué une vie de vacances… J’y menais une vie hors saison, une vie en lisère de la vie. »

 

« Ma vie était faite de blocs successifs et indépendants les uns des autres, des morceaux qui ne se joignaient pas, dont ne subsistait aucun témoin continu. »

 

« J’avais un mal fou à comprendre cet attachement aux lieux, aux liens du sang, aux objets, aux choses, aux souvenirs même. Il me semblait que j’avais passé mon temps à effacer des traces, à briser des liens. La moindre évocation du passé me mettait mal à l’aise. Le moindre retour en arrière me vrillait le cœur. »

 

« J’avais tellement vécu verrouillé à l’intérieur de moi-même, j’attendais que quelqu’un me délivre, j’attendais qu’on m’offre un abri, un regard, un visage comme refuge. »

 

« On est tous tellement de gens à la fois. On en laisse certains au placard. On en planque d’autres qu’on vient retrouver de temps en temps. »

 

« Je ne supporte pas de me sentir attaché. Par le passé. Par les liens familiaux. Par le travail. Par quoi que ce soit. C’est précisément pour ça que je me suis barré dans un lieu où je ne connaissais personne. Pour n’appartenir à rien. »

 

« J’écrivais pour me tenir en vie, pour ne pas chuter. J’écrivais parce que c’était la seule manière que j’avais trouvée d’habiter le monde. »

 

Mon avis :

Je me suis retrouvée en partie dans ce livre. Du moins pour le retour au bercail et tous les sentiments qui en ressortent. Le regard de l’auteur sur sa famille, ses amis d’enfance, sa banlieue  est affectueux et tendre mais incompris. IL pose dans ce livre ce mal être qu’il se traîne depuis son enfance, cette douleur. Comme lui je vis dans des endroits où les gens viennent en vacances, comme lui j’ai fui, je ne veux plus m’attacher et souffrir. Il lui manque dix ans de souvenirs, il m’en manque cinq.  La comparaison s’arrête là. Le narrateur-auteur s’autodétruit au lieu de transformer sa souffrance en force. Il lui manque la niaque et le sait. Il perd tout et sombre lentement, très lentement et depuis longtemps. Malgré les longueurs, j’ai aimé son regard juste même s’il en fait hurler plus d’un ! Quand on grandit en banlieue on est toujours en lisière de…. A chacun de choisir la sienne. 

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Commentaires
P
Ce livre, en tout cas les citations et ton avis dégagent quelques choses qui me parlent, peut être parce que tu t'y retrouve ;)
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