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la vie de ma voix intérieure
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la vie de ma voix intérieure
  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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16 février 2012

"No et moi"

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Delphine de Vigan

4ème de couverture :

 

Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait semble qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu’elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur.

Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiple les expériences domestiques et les théories fantaisistes.

Jusqu’au jour ou elle rencontre No, une jeune fille a peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigue, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.

Mais nul n’est à l’ abri.

 

 

Extraits :

 

« Je sais reconnaître ça, entre autre chose, le son des voix quand le mensonge est à l’intérieur, et les mots qui disent le contraire des sentiments… »

 

« Maintenant je sais une bonne fois pour toute qu’on ne chasse pas les images et encore moins les brèches invisibles qui se creusent au fond des ventres, on ne chasse pas les résonnances ni les souvenirs qui se réveillent quand la nuit tombe ou au petit matin, on ne chasse pas l’écho des cris et encore moins celui du silence. »

 

« Depuis longtemps je suis insomniaque, un mot qui finit comme maniaque, patraque, hypocondriaque, bref un mot un mot qui dit que quelque chose se détraque. »

 

« Je ris aussi je crois, je suis heureuse, là, tout de suite, dans l’engourdissement du sommeil, et si c’était ça le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l’instant. »

 

« Parfois il me semble qu’à l’intérieur de  moi quelque chose fait défaut, un fil inversé, une pièce défectueuse, une erreur de fabrication, non pas quelque chose en plus, comme on pourrait le croire, mais quelque chose qui manque. »

 

« Moi je préfèrerais être ailleurs, suivre une droite qui mènerait dans un endroit où les mondes communiquent entre eux. »

 

« Peut être qu’il n’y aura pas d’autre fois. Peut être que dans la vie on a une seule chance, tant pis si on ne sait pas la saisir, ça ne revient pas. »

 

« Moi je sais que parfois il vaut mieux rester comme ça, à l’intérieur de soi, refermé. Car il suffit  d’un regard pour vaciller, il suffit que quelqu’un tende sa main pour qu’on sente soudain combien on est fragile, vulnérable, et que tout s’écroule, comme une pyramide d’allumettes. »

 

Maintenant je sais que la violence est aussi dans le silence, qu’elle est parfois invisible à l’œil nu. La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l’enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière. La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence est ce qui ne trouve pas d’explication, ce qui à jamais restera opaque. »

 

Mon avis :

 

La rencontre improbable de Lou, jeune surdouée,  et de No  jeune sans abri est du au  hasard.  Lou vit avec les problèmes de ses parents, enfin surtout celui de sa mère dépressive à la suite de la mort de son deuxième enfant. Comme une évidence Lou se servira de cette nouvelle amitié pour faire son exposé en classe sur les SDF et pour continuer à voir No. Les rendez-vous se passent essentiellement dans un café près d’une gare.  La jeune surdouée apprendra très vite les difficultés d’une vie dans la rue, les amitiés, la violence, l’alcool,   mais sans se décourager elle décide d’aider No. Ses parents vont la suivre dans cette idée recueillant la jeune sdf, ce qui aura un effet bénéfique pour la mère qui sortira de sa dépression. L’auteur veut il  souligner le fait qu’aider les autres peut guérir ? Peut –être bien, mais ce serait un conte de fée si tout se passait aussi bien. Recueillir une personne sans abri amène des problèmes dont il faut tenir compte. Ce n’est pas en offrant un lit et un repas chaud que tout s’arrange.

 

Une histoire qui se lit facilement mais remplie de questions existentielles nous permettant de nous remettre en question pour ce problème qui est d’actualité et qui le restera encore longtemps. 

 

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Commentaires
A
J'ai adoré ce livre, tout comme le film qui en a été tiré. <br /> <br /> J'y ai traîné mon ado, qui n'était pas enchantée et qui finalement s'est régalée.<br /> <br /> <br /> <br /> Bises toutes douces ma belle
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