À travers les champs bleus
Claire Keegan
Traductrice : Jacqueline Odin
ISBN : 2848051183
Éditeur : Sabine Wespieser (2012)
4ème de couverture :
Les huit nouvelles de ce recueil, pour l’essentiel enracinées dans la terre d’Irlande, évoquent le pouvoir dévastateur des mots (La mort lente et douloureuse), les relations des pères et de leurs filles (Le cadeau d’adieu, La fille du forestier), les amours impossibles ( À travers les champs bleus, Chevaux noirs, La nuit des sorbiers), la force des préjugés (Près du bord de l’eau) ou le poids des traditions (Renoncement).
Extraits :
“Tu as pensé que c’était juste une chose horrible à dire. Les gens disaient parfois des choses horribles.”
“Il est très rare que deux personnes veuillent la même chose à un moment précis de l’existence. Quelquefois c’est l’aspect le plus dur de la condition humaine.”
“L’espoir est toujours la dernière chose à mourir.”
“Tout homme avait besoin de certitudes. Elles aidaient à trouver un sens à la journée.”
Mon avis :
Je suis toujours étonnée par la légèreté et la justesse des mots de Claire Keegan. Elle suggère mais n’impose rien, et c’est au lecteur de faire son opinion ou de continuer l’histoire.
Les nouvelles commencent par un décor champêtre, un peu comme dans un conte de fée avant que l’horreur arrive. Et c’est exactement ce que j’ai ressenti, j’étais dans les champs, je me sentais bien, je voyais les gens vivre dans leur ferme, occupés à leurs tâches quotidiennes et d’un mot, d’une ligne ce n’est plus le même décor, la même vision. Dans ces histoires les hommes ne sont pas très courageux, je les trouve même vils. Les femmes s’en sortent, en sacrifiant parfois des enfants ce qui n’est pas forcément mieux. Dans ces huis-clos ruraux il y a beaucoup de non-dits, c’est oppressant parfois, comme dans un mauvais rêve. Une certaine image de la famille, à travers les champs bleus, qui donne à réfléchir.