"Mangez-moi"
4ème de couverture : Myriam est un peu perdue, un peu fantaisiste et un peu rêveuse. Un beau jour elle décide d'ouvrir son restaurant. A sa propre surprise, Chez-moi, devient vite le rendez-vous incontournable des habitants du quartier, le havre chaleureux, où tout le monde se retrouve. Dans sa cantine, Myriam ouvre l'appétit et délie les esprits, avec l'instinct, la grâce et la sensualité des artistes aux fourneaux.
En lisant le résumé je pensais à un livre léger, joyeux. Je ne vais pas dire que c'est tout le contraire mais quand même. Ce restaurant est la dernière chance de Myriam qui est en quête de sa propre identité et qui cherche un but à sa vie, elle qui a loupé son instinct maternel, elle qui a détruit moralement des vies en faisant le mauvais choix, elle qui s'est fait rejeter par les siens.
Extraits :
"Si j'avais quitté le cirque, j'aurais eu trop de facilité à me dissoudre dans la ville, à disparaître, car on m'avait reniée, car on ne voulait plus me voir, personne, ni ma famille, ni mes amis. J'étais devenue une si mauvaise fréquentation que la fugue, l'éparpillement, la mort serait passée inaperçus."
"Nous, les humains, nous sommes seuls. Un cran au dessus des grands prédateurs. Parias de ce merveilleux système. Il arrive qu'une créature dévore l'un des nôtres. Toutefois, nous le savons, c'est un incident hors chaîne."
"Je me demande si cette mise à l'écart n'est pas notre plus grand malheur. C'est par là, par ce minuscule accroc, que l'existence perd son sens, comme un pneu perd de l'air. Comme rien ne nous veut de mal, il nous revient d'inventer notre propre adversité."