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la vie de ma voix intérieure
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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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15 juin 2014

Les plis de la terre

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Anuradha Roy

Myriam Bellehigue (traductrice)

ISBN : 2330024452

Éditeur : Actes Sud (2013)



4ème de couverture :

 

Tout en brossant l’attachant portrait d’individus pris dans leur quotidien, les plis de la terre retrace le parcours d’une jeune femme au destin brisé, qui trouve refuge auprès d’une petite société solidaire par-delà les relations de pouvoir et les interdits de caste, de classe, de religion ou de sexe. Ce roman est aussi une invitation à découvrir une région d’Inde méconnue, un coin de terre himalayenne dont la beauté  est célébrée mais dont les fragiles équilibres humains et naturels sont menacés par les bouleversements du monde contemporain.

 

Extraits :

 

“Je refusais d'envisager l'avenir. Ma vie ayant été cruellement chamboulée une première fois déjà, je ne pouvais que me concentrer sur le présent. J'aborderais chaque nouvelle journée comme s'il me fallait descendre un cours d'eau juchée sur une feuille. Ne pas couler : je n'en demanderais pas davantage.”

 

“Ailleurs, le sol est trop plat, l'air trop lourd, les feuilles des arbres trop grandes pour être vraiment belles. La couleur de la lumière ne convient pas, les sons ne produisent que du bruit.”

 

“Je serais désormais à deux mille kilomètres de tout ce qui m’était familier, mais ce chiffre ne signifiait pas grand chose. La distance était en réalité incommensurable.”

 

“Il m’avait fallu des années à partir de ce jour là pour m’agripper à nouveau à une forme de normalité. J’avais perdu mon goût de l’aventure, mon impulsivité.”

 

“C’est un vrai talent qu’il convient de ne pas sous-estimer, l’art de ne pas être là quand il s’agit d’accomplir un travail fastidieux pour quelqu’un d’autre.”

 

“C’est ce qui arrive aux maisons, et j’ai déjà fait l’expérience de tellement de pertes que celle-ci ne m’inquiète pas. Je trouverai une autre maison, que je transformerai en foyer.”

 

Mon avis :


Maya est une jeune femme qui a bravé tous les interdits : elle s’est mariée, sans l’accord de ses parents, avec Michael, un jeune homme ne faisant pas partie de sa caste et avec une religion différente. Officiellement et inexorablement déshéritée, Maya se retrouve seule au décès de son mari dans un trek. Elle erre pendant des semaines dans la ville puis décide de partir vivre à Ranikhet, un village de montagne d’où partent les randonneurs. Elle devient l’institutrice du village, loge dans une dépendance d’un ancien Aristrocrate, vit auprès de gens simples et pauvres, dans une certaine solitude. Elle observe les habitants de son village et raconte les ragots qui tiennent tellement de places ici, mais aussi la solidarité, les colères et autres disputes, le rhum indispensable pendant la mauvaise saison - d’ailleurs je me demande si la mauvaise saison est la mousson ou le froid…- C’est une histoire d’un deuil douloureux mais bizarrement on se sent bien avec Maya. Elle souffre tout en ayant trouvé une certaine sérénité dans ce mode de vie. La modernité frappe aux portes du village. La sixième année de cette vie de recluse va réserver bien des surprises à Maya. Certaines rencontres vont la faire progresser dans son deuil, tout est chamboulé. Il est peut être temps de reprendre sa vie en mains. Une belle découverte dépaysante et émouvante.

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Commentaires
P
Coucou Corinne,<br /> <br /> Ce livre est attirant à plus d'un titre ! Merci d'en avoir parlé ici, je me le suis noté ;-)<br /> <br /> Gros bisous et belle fin de dimanche.
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E
ta critique me tente beaucoup. j'ai un peu peur car ça doit chambouler beaucoup, étant donné le thème du livre. c'est curieux j'ai du courage pour lire des livres durs sur période Nazi ou du moins ancienne mais les souffrances du quotidien actuel je les redoute (cf "les saisons de Louveplaine" de C. KORMAN que j'ai lâché...
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