Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
la vie de ma voix intérieure
Newsletter
Archives
la vie de ma voix intérieure
  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
9 janvier 2022

Mobylette

 

Mobylette par Ploussard

Frédéric Ploussard

EAN : 9782350877549

EDITIONS HÉLOÏSE D'ORMESSON (26/08/2021) AUTRES EDITIONS




4ème de couverture :

Du haut de ses quatorze ans et presque deux mètres, Dominique se voyait déjà parcourir la campagne vosgienne sur sa 103 orange. C’était oublier que dans sa famille, faire plaisir n’est pas le cœur de ses préoccupations. De là à en déduire que la suite des évènements en découle, il n’y a qu’un pas. Quelques pas. Un lotissement paumé dans les champs de colza. Le sésame d’un permis de conduire. Un foyer pour ados sorti d’u méchant conte de fée. Un diagnostic trompeur. Des retrouvailles de troisième type dans les bois. Et deux sœurs aussi féroces qu'attachantes.

 

Extraits :

“Ces jeunes pratiquaient la maltraitance déconstructive et c’était une facette de notre boulot de maintenir le cap en pratiquant la maltraitance constructive.”

 

“La nature est rancunière dans les parages.”

 

“Je n’avais pas de soucis sérieux jusqu’à ce jour-là. Quelques incompréhensions, des trucs de gosse mal dans sa peau, avec des parents qui habitaient la leur de manière bizarre.”

 

“Ce monde qui m’avait accueilli avec pas mal de difficultés et beaucoup de remarques, ce monde qui n’était que la norme à laquelle il ne faisait pas bon déroger.”

 

“Mon cerveau devenait opérationnel. Ce qui n’était peut-être qu’une impression car, au cours de l’été, je n’avais eu que ceux de mes parents pour comparer.”

 

“Souvent les gosses qui ont été les plus durs sont ceux qui sont les plus heureux de nous recroiser lorsque le hasard de la vie nous remet en présence. Quelles qu’aient été les difficultés traversées, ils ne nous en tiennent pas griefs, ils se souviennent seulement que nous avons été là pour eux et, sur ce point, nous ne souffrons d’aucune concurrence car personne d’autre n’a jamais été là pour eux.”

 

Mon avis :

Une nature rancunière, des forêts immenses et déprimantes, des lacs, de mornes façades, des commerces abandonnés, des maisons bouffées par l’humidité, des poubelles dans les rues qui débordent de bouteilles d'alcool et d’emballages de fast food, une cité radieuse où à grandi Francis Heaulme, la région natale de la famille Laroche. je vous ai planté le décor car il est important dans l’histoire.

C’est Lau-Dominique qui nous raconte. D’abord sa naissance dans la mauvaise famille. Trop grand, il tient de la famille maternelle, pas très chère dans le cœur du père, Laurent un jour, sera renommé Dominique le lendemain. Une enfance au premier étage d’une cité où les parents font régner la terreur. Les voisins n’ont qu’à bien se tenir. Le père, brute épaisse à cerveau réduit, passionné par ses poissons qu’il vide dans les toilettes quand ils sont à moitié morts, élu aux affaires culturelles, pompier volontaire et moniteur d’auto-école. La mère, passionnée par les chaînes et cadenas, passe tout son temps à enfermer, bloquer tous ceux qui la contrarient. Deux petites sœurs. Des noëls identiques tous les ans ou presque, puisque les cadeaux sont rares, de temps en temps un pyjama pour une des petites, un fusil à canon scié pour le père. Le ton est donné, des parents défaillants, une enfance un peu bousculée. À quatorze ans, Lau-Dominique est persuadé que ses parents vont lui offrir une mobylette à Noël, ils lui offrent un pouf qui traînait dans le garage… À dix-huit ans, il est mis à la porte avec son permis de conduire tout neuf et son pouf.

Dominique devient éducateur spécialisé pour enfants placés dans un foyer, la dent du diable. Il fait presque deux mètres. Les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles. Une compagne et un fils, une crise de couple, un pote d’enfance, veilleur de nuit dans le foyer, le tour est fait ou presque. parce que la vie de Dominique, qui passe déjà tout son temps a essayé de calmer les gamins et sa compagne, va brusquement s’accélérer. Heureusement que Matthias, roule des joints plus vite que son ombre pour supporter tout ça.

Les portraits de tous les personnages négligents, défaillants ou véreux, directeur du foyer, parents de ces gamins placés, élus locaux et autres sont cyniquement drôles. L’enfance de Lau-Dominique également. Et même si l’histoire sort de l'imagination de l'auteur, il y a quelques accents de vérité qui ne trompent pas.

La plume de l’auteur devient tendre pour la description de ces enfants perdus. Maltraités, violentés, placés et souvent de nouveau maltraités par les familles d’accueil, ils échouent dans des foyers, ne connaissant que la violence pour survivre mais ils sont tellement attachants et ils ont de la ressource. Des portraits de ces gamins, inhabituels pour le commun des mortels mais qui n’a rien d’extraordinaire pour les éducateurs.

 

Faire avec, faire ce que l'on peut, faire face et le tout avec humour. j'ai adoré cette lecture.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
la vie de ma voix intérieure
Publicité
Derniers commentaires
Albums Photos
Publicité