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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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25 septembre 2023

Imaqa

 

Imaqa : Une aventure au Groenland par Jensen

Flemming Jensen

EAN : 9782330007379

442 pages

ACTES SUD (04/04/2012)



4ème de couverture :

Martin, instituteur danois de trente-huit ans qui ressent un vide dans son existence, demande sa mutation dans la province la plus septentrionale du Danemark, le Groenland. Il prend ses fonctions dans un hameau de cent cinquante âmes: Nunaqarfik, à plus de cinq cents kilomètres au nord du cercle polaire.

Armé de ses bonnes intentions, encombré de sa mauvaise conscience coloniale et de ses idées préconçues, Martin découvre une communauté solidaire, dont la vie s'organise en fonction de la nature environnante - et pas malgré elle. Au fil des mois qui passent et des rencontres, dans une société où le rire est érigé en remède suprême contre la peur ou la tristesse, il apprend à apprécier ce qui est, sans se soucier de ce qui aurait pu être, et trouve ce à quoi il aspirait : l'aventure, l'immensité, l'harmonie, l'amour.

Roman chaleureux et humaniste, qui dénonce notamment les ravages de la colonisation du Groenland par le Danemark, Imaqa est un hymne à la tolérance et à la douceur, porté par un humour irrésistible.

 

Extraits : 

 

“ Il n'y a aucune raison de croire que l'essence des choses se transforme quand on en change l'extérieur. “

 

“ Les difficultés ne sont pas un obstacle - au contraire : elles sont le chemin. Si l'on évite les difficultés, on n'arrive pas au but. “

 

“ C'est affligeant, pensa Martin, de voir les immenses blessures laissées par la scolarité, que les gens se coltinent toute leur vie. Sans s'en douter, jusqu'à ce que tout à coup quelqu'un enfonce le couteau dans la plaie. “

 

“ Ce tournant de la liberté d'où en réalité aucun être humain ne revient avec son innocence intacte. “

 

“ Mais il avait cependant compris que tout ce qui n'était pas du quotidien était en soi une occasion de fête - laquelle succédait toujours au malheur. Sans la moindre honte. “

 

“ Il fait de plus en plus noir à mesure que l'automne avance et, dès qu'on arrive au mois de novembre, le soleil disparaît pour ne plus réapparaître qu'en février. La saison sombre, comme on l'appelle, est redoutée de beaucoup. “

 

“ Pourquoi donc les gens ne pouvaient-ils vivre dans la paix et la bonne entente ? “

 

“ Il secoua la tête, heureux de vivre dans un lieu où la différence entre rêve et réalité était si difficile à établir. “

 

“ Une des grandes qualités de ce peuple était de savoir apprécier ce qui sortait de l’ordinaire. “

 

Mon avis : 

Martin, instituteur danois, un brin idéaliste, demande sa mutation pour le Groenland. Il choisit un hameau isolé, Nunarqafik. Il souhaite s’immerger dans cette nouvelle vie. Son supérieur le recadre, il part pour apprendre le danois aux enfants, inculquer les valeurs du Danemark. Les livres scolaires ne sont pas vraiment adaptés, il ne parle pas le Groenland mais il est enchanté de ce long séjour.

Il va découvrir un peuple heureux qui vit au jour le jour, solidaire. Les habitants vivent de la chasse et de la pêche. Ils achètent seulement l’alcool qu’ils consomment lors de fêtes (très nombreuses les fêtes).  Leurs habitudes de vie ne laissent que peu de place au progrès, au grand regret des danois voulant apporter de la modernité à ce peuple et détruisant plutôt leurs racines. Les jeunes sont envoyés pendant un an dans un lycée au Danemark et lors de leur retour, sont largement déboussolés, ne se retrouvant dans aucune des deux cultures. Les pères se voient proposer des boulots de techniciens de surface, loin de chez eux. Certes ils ont de l’argent mais le dépensent pour de l’alcool ou l’offrent aux habitants et laissent leur famille dans la misère la plus extrême.

Martin se désole de voir ses amis dans de telles situations et essaie de les aider, maladroitement, mais avec sincérité. Il apprend aussi à vivre dans sa nouvelle contrée avec de nouvelles habitudes. Il est souvent la risée de ses nouveaux amis mais il est adopté par cette petite communauté du bout du monde.

C’est un roman magnifique avec un décor grandiose. Drôle et pathétique à la fois, à l’image de ce peuple qui tente de survivre avec ses coutumes et, malheureusement, avec cette modernité qui ne leur convient pas.

 

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